Port-Brillet. Le 80e anniversaire de la libération du bourg

"Nos 40 adhérents, dont 25 soldats de France, sont fiers de proposer cette commémoration. Il faut se rappeler le sacrifice de ces jeunes gens venus d'outre-Atlantique. Il reste un témoin de cette époque : Alfred Duval, qui est à la maison de retraite de la commune", commente Frédéric Boaillon, le président de l'UNC (Union nationale des combattants) de Port-Brillet. Le cortège, parti du parking de la Petite Vitesse, a remonté la rue des Forges pour arriver devant le monument aux morts. Pour renforcer l'authenticité de l'évènement, deux véhicules de l'époque étaient présents : une jeep appartenant à M. Daniel Ducouet et un Dodge WC, engin américain de 1945. Son propriétaire, M. Jacques Cribier, en possède deux : "Je retape ces véhicules pour leur redonner une seconde vie. J'espère que celui-ci va réussir à gravir la rue", sourit-il. La cérémonie a commencé par la montée des couleurs, suivie d'un discours du président de l'UNC. Il rappelle le contexte de la libération de Port-Brillet et souligne "que dans le monde d'aujourd'hui, d'autres populations vivent les mêmes heures sombres que nous il y a 80 ans". Port-Brillet était occupé depuis juin 1940. C'est avec soulagement que les Brillet-Pontins ont vu arriver les troupes du général Patton les 5 et 6 août 1944. "Tentant une arrivée par la route de Launay et après le départ précipité des nazis, les premiers chars Sherman, Jeep et Dodge vont entrer dans le bourg, apportant chewing-gums, chocolats et cigarettes blondes." Plusieurs jours de fêtes suivront, agrémentés par le charme des G.I. Port-Brillet a moins souffert des bombardements que d'autres villes, même si la gare de la Petite Vitesse n'a pas été épargnée. Suzanne Sens écrit, à ce propos : "Après chaque bombardement, les habitants sortaient avec des épuisettes pour récupérer les poissons morts de l'étang afin d'améliorer l'ordinaire." La cérémonie s'est poursuivie par la lecture des noms des morts pour la France, le dépôt d'une gerbe, la sonnerie aux morts, la Marseillaise et le salut aux porteurs de drapeaux.