Une partie des jardins familiaux de Saint-Nicolas a subi une grave inondation après que le ruisseau Saint-Nicolas est sorti de son lit les mardi 18 et mercredi 19 juin.
Le jardin de Mehmet, la parcelle n° 71, a été le premier touché par le débordement du ruisseau. "Je suis là depuis cinq ans et jamais je n'avais été inondé. Toutes mes tomates ont été arrachées et les haricots et autres plantations et semis ont été ravagés par le flux de l'eau. Il faut tout recommencer", constate-t-il désolé et amer. Abdel exploite la parcelle n° 46. Elle est l'une des parcelles qui a connu le plus haut niveau d'eau : 1,30 m. "C'est bien simple, je n'ai plus rien de récoltable ; les fèves étaient arrivées à maturité, mais elles sont restées sous l'eau pendant trois jours et elles pourrissent. Pareil pour les petits pois. Les pommes de terre et les aulx sont morts et les tomates de ma serre pourrissent", se désespère-t-il.
Jean René, parcelle n° 50, emmène au compost des brouettes entières de salades. "On ne peut même pas les laver car l'odeur est infecte. Mes pommes de terre venaient de fleurir et les tubercules étaient déjà bien formés mais les feuilles sont enduites de boue, je ne vais pas les sauver. Mon motoculteur et ma tondeuse qui étaient dans mon cabanon ont été recouverts d'eau. Du matériel foutu et une année fichue !" Ananda, parcelle n° 47, a tout jeté et replante ce qu'elle peut.
Le ruisseau encombré
Entre 25 et 30 parcelles ont ainsi subi la fureur du Saint-Nicolas. Certes la pluviométrie a été exceptionnelle, mais à bien observer le cours du ruisseau, on s'aperçoit vite qu'il est encombré de branchages aux endroits névralgiques. Les jardiniers se posent alors la question : qui est chargé de l'entretien du Saint-Nicolas ? Le président des jardins familiaux, Marc Gasnier, assure que la mairie a déjà été prévenue pour les inondations de l'hiver dernier et qu'il va faire le nécessaire pour cet épisode. En vertu du cadre Gemapi (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), l'entretien des cours d'eau relève des intercommunalités qui ont transféré ces compétences au Javo, le syndicat Jouanne, Agglo Laval, Vicoin et Ouette. Les jardiniers attendent maintenant des actes.
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