Quel est l'avenir de la pêche avec le réchauffement climatique ?
Le réchauffement climatique commence à se ressentir également en Mayenne et impactera la pêche à moyen ou long terme. Tout l'enjeu est de tenter d'atténuer ses effets sur les cours d'eau et les espèces piscicoles, astacicoles (écrevisses) et l'entomofaune aquatique (insectes). La pratique de la pêche n'est pas pour autant menacée.
Que constatez-vous aujourd'hui ?
Les premiers effets se font ressentir. Les périodes sans précipitation assèchent les cours d'eau en tête de bassins-versants et font dangereusement monter les températures de l'eau, mettant en péril la survie de géniteurs. Pour survivre, il est indispensable que les populations piscicoles puissent avoir des conditions d'habitats en bon état.
Quelles solutions allez-vous mettre en place ?
L'enjeu est d'avoir des cours d'eau en bon état écologique, c'est indispensable à l'accomplissement des cycles biologiques des poissons.
Nous allons démarrer deux projets de suivis scientifiques. Un suivi thermique sur plusieurs bassins-versants va mesurer les fluctuations de température d'eau sur des cours d'eau abritant la truite fario, première espèce menacée sur notre département. Ces données de suivis sur des périodes longues permettront de voir si le cours d'eau restera intéressant pour la truite fario ou si des adaptations sont nécessaires.
En partenariat avec les syndicats de bassin, un suivi des débits des cours d'eau cartographiera les secteurs du département plus touchés ou plus sujets au risque d'assèchement estival.
Avec quels résultats escomptés ?
Le but est bien évidemment de maintenir la biodiversité de nos cours d'eau telle qu'on la connaît aujourd'hui, l'améliorer et ne pas voir disparaître des espèces patrimoniales comme la truite fario.
Aujourd'hui, de nombreuses actions sont mises en œuvre dans le cadre des Contrats territoriaux Eau et portent sur la restauration de l'hydromorphologie des cours d'eau (restauration en fond de vallée, reméandrage, recharge granulométrique......) mais aussi sur la restauration de la continuité écologique.
Limiter le réchauffement des cours d'eau passe indéniablement vers des bonnes pratiques de gestion de la ripisylve en proscrivant les coupes à blanc. Le maintien d'un couvert végétal limite l'élévation de la température de l'eau mais aura aussi une plus-value sur le maintien d'une biodiversité sur les milieux aquatiques.
À quelle échéance ?
Plus vite les aménagements et travaux seront réalisés, plus vite les résultats se feront sentir. Les phases d'études prennent du temps mais sont d'une importance cruciale pour la réussite des projets dans le temps.
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