Gorron. Un contrat majeur signé, Serap s'apprête à recruter massivement

À croire que la visite de l'ex-Premier ministre Édouard Philippe n'avait rien d'une surprise de dernière minute. Jeudi 15 février, Arnaud Duchatelet, directeur administratif, financier et ressources humaines du groupe Serap à Gorron, a annoncé la signature d'un « contrat majeur » (dont le deuxième tiers n'a pas été révélé). Il a ainsi profité de la venue du maire du Havre pour donner un impact tout autre à son annonce.

50 personnes à recruter

« Ce contrat va créer une grosse activité, déclare le bras droit du PDG Éric Boittin. Nous allons recruter 20 personnes d'ici cet été (juin). Puis, entre septembre 2024 et mars 2025, nous prendrons 30 nouveaux salariés. Ce sont des chiffres très significatifs ! » Pour trouver toutes ces nouvelles têtes, Arnaud Duchatelet compte sur Noémie Angot, nouvelle chargée de recrutement et de formation.

Édouard Philippe a pu découvrir un groupe en plein essor lors de sa visite jeudi 15 février. - Théo Duchet

« Nous sommes inscrits à tous les salons de recrutement du coin », s'enthousiasme-t-elle. Comme d'autres gros industriels de la Mayenne en difficulté sur le recrutement, le premier constructeur mondial de refroidisseurs de lait compte ratisser large. « Seulement un tiers de nos chaudronniers sont issus d'une formation spécialisée, rappelle Noémie Angot. On recrute celles et ceux qui veulent changer de métier. »

Des CDI à prendre

Pour convaincre et attirer, le directeur compte sur l'école de formation interne (qui recrute aussi). « On a un cycle qui permet d'être formé en dix semaines à la chaudronnerie, abonde-t-il. On a des opportunités sur de nombreux métiers. Et on propose toujours de nous rejoindre sur la durée, avec des CDI à la clé. » L'industriel gorronnais a profité de la visite d'Édouard Philippe pour présenter l'éventail des profils que peut accueillir l'entreprise. Le président d'Horizons a notamment rencontré Pierre, 41 ans, aujourd'hui opérateur en CDI depuis juin 2023… Il était avant cela chocolatier et avait travaillé avec un Meilleur ouvrier de France. Il a aussi fait la connaissance de Laëtitia, opératrice contrôle de qualité de 44 ans, qui exerçait avant dans l'agroalimentaire.