Mayenne. "Je m'interroge sur le maintien de cette permanence" : le député Yannick Favennec réagit aux dégradations de sa permanence

Samedi 20 janvier, à Mayenne, la permanence du député Yannick Favennec (Horizons) a été victime de dégradations. La phrase "Le fascisme en marcme" a été taguée en grosses lettres noires sur la façade de son local. L'élu s'indigne de telles pratiques. "Je suis très en colère", explique-t-il. Le député a été prévenu des dégradations dans la matinée par les gendarmes. "C'est la deuxième fois en moins d'un an ! Je m'interroge sur la provenance de ces inscriptions."

En avril 2023, la permanence avait déjà été endommagée. La serrure avait été forcée, la vitrine fissurée et la signalétique dégradée.

Samedi 20 janvier 2024, la permanence à Mayenne du député Yannick Favennec (Horizons) a été dégradée. - Naomie Jourand

"Je n'exclus pas de fermer cette permanence"

Après de telles dégradations, Yannick Favennec remet en question la présence d'une permanence avec vitrine : "Je trouve dommage dans un pays démocratique qu'on en arrive à s'interroger sur la liberté d'avoir un local pour recevoir les doléances des Mayennais. Je réfléchis à une autre forme de présence pour les mois qui viennent, je n'exclus pas de fermer cette permanence."

Le parlementaire s'inquiète pour la sécurité de sa collaboratrice qui travaille dans cette dite permanence. "Je n'aimerais pas que quelqu'un entre et s'en prenne physiquement à elle. Il n'est pas question que je mette en danger cette sécurité."

"Ceux qui ont écrit ses mots sont les premiers fascistes"

Pour Yannick Favennec, ces inscriptions sont une atteinte à la démocratie. "Je pense malheureusement que ce tag illustre l'état de fracture de notre société et des dangers qui guettent notre démocratie. Ça pose question sur la bonne santé de notre démocratie et sur la conception qu'ont un certain nombre de gens de la pratique démocratique. Quand je vois marqué sur ma permanence 'Le fascisme en marche', je me dis que ceux qui ont écrit ses mots sont les premiers fascistes et les premiers pourvoyeurs de la démocratie."

Le député s'indigne d'une telle "lâcheté". Il indique avoir porté plainte.