Gorron. Nouveau conseil municipal agité, Pascal Martin intégré à la commission d'appel d'offres

L'élu d'opposition Pascal Martin a de nouveau animé le conseil municipal de Gorron, au soir du jeudi 14 décembre. En début de séance, il a fait remarquer qu'il n'avait pas reçu les comptes-rendus qu'il avait demandés précédemment, à savoir celui de la commission des finances du 26 octobre sur le bilan financier de la rénovation du premier étage de la mairie et la copie de commissions d'appel d'offres depuis le début du mandat.

"Mes mails et mes demandes de rendez-vous sont restés sans réponse", a-t-il commenté. "Je n'interdis pas l'envoi de ces documents", a répondu le maire, Jean-Marc Allain. "Il s'agit donc d'un impair des services administratifs."

"On doit être constructif"

Pour résoudre ces manques, la commission des finances du 7 décembre a proposé à Pascal Martin d'intégrer celle d'appel d'offres. Ce qu'il a accepté. Il a aussi suggéré et obtenu de mettre à jour, lors du prochain conseil municipal, les délégations du maire.

Dans le marasme ambiant, des conseillers ont réagi, dont Michel Lévêque. "Dans l'opposition, on doit être constructif. Mais vous êtes toujours dans le négatif. De plus, vous ne participez pas aux activités mises en place par la commune !"

"Ici à Gorron, tout est caché"

Échaudé, Pascal Martin a fini par quitter la réunion au milieu de celle-ci. "Au bout de quatre ans de mandat, je constate que les séances de notre conseil municipal sont de la pantalonnade !" s'est-il emporté. Jean-Marc Allain a alors exprimé son indignation : "Je considère ces paroles comme une insulte !"

Contacté à la suite de ce conseil municipal, Pascal Martin qualifie sa nomination de "subterfuge". "Normalement, c'est censé me permettre beaucoup de choses", confie-t-il. "La commission peut voir comment se déroule la sollicitation des entreprises lors des appels d'offres approuvés par les élus. Mais ici, à Gorron, tout est caché. Le maire ne passe plus par le conseil pour ses décisions financières. Plusieurs situations de détournement de fonds publics sont d'ailleurs à l'étude actuellement."