Mayenne. Stade mayennais : les supporters n'auront pas rêvé longtemps

Une heure avant le début du match entre le Stade mayennais (R1) et Rodez (L2), pour le huitième tour de Coupe de France, l'ambiance au Parc de sports de Mayenne est déjà à son comble, malgré la pluie. Des odeurs de saucisses grillées et de frites flottent dans l'air pendant que les 2 400 supporters prennent rapidement place dans les tribunes et autour du terrain. Stéphanie Landais se fraie un chemin parmi la masse pour trouver sa place et celle de ses enfants. « On ne pouvait pas rater ça ! »

Ses deux fils jouent au football dans un club d'une commune alentour, ils ont suivi le parcours du Stade mayennais en Coupe de France avec attention. « On allait voir sur internet les résultats de chaque match. » Pour ce huitième tour, ils ont grimé leurs joues en rouge, de la couleur du Stade mayennais, « pour leur porter chance ».

75 bénévoles

Alors que le match approche, une tension règne parmi les spectateurs. « Il a plu toute la matinée, donc le terrain est glissant, j'espère que ça va quand même aller », souffle Julien Gandon. Mayennais, il est venu regarder le match avec des amis. « C'est un jour historique. »

Le Stade mayennais a pu compter sur des tribunes pleines pour son match contre Rodez en Coupe de France. (Crédit : Stade mayennais) - Naomie Jourand

Pour répondre aux besoins de ces nombreux spectateurs, le club a fait appel à 75 bénévoles. « Ça a été un sacré évènement à organiser, confie Alain Beaupied, coordinateur des bénévoles pour la journée et ancien président du club. Il y a du monde aux buvettes, pour gérer les parkings et s'occuper de la billetterie. »

Quand le match démarre, des chants sont scandés, les noms des joueurs surgissent des tribunes et les applaudissements ne tarissent pas jusqu'à la cinquième minute de jeu. Là, c'est la douche froide : le défenseur mayennais Seny Gassama tacle dans la surface, rate le ballon et fait chuter l'attaquant de Rodez, Raphaël Lipinski. Un pénalty est sifflé puis marqué, c'est le début de la domination rhodésienne. « C'est un but beaucoup trop rapide », grimace Julien. Il tente de lancer un chant, qui ne prend pas.

Les supporters donneront de la voix lors des quelques accélérations du Stade mayennais mais sans voir leur équipe marquer le moindre but. Le match se clôture sur le score de 9 à 0 pour Rodez. « Il y avait quatre divisions d'écart, c'est un score logique », poursuit Julien. Un avis partagé par Alain Beaupied : « Malgré le score, les joueurs ont vécu un match historique. Je suis content pour eux. » Les bénévoles ont également vécu un super match. « Il y a eu une superbe ambiance. On a partagé de super moments », confie Cécile, bénévole, alors que ses compagnons à la buvette, Christophe, dit Macaque, et Yohan, dit Yoyo, sont assaillis de commandes.