Laval. Insultes et rébellion : le jeune homme de 19 ans s'en prend à des policiers

Mardi 12 décembre au matin, le tribunal siège en juge unique. Neuf dossiers doivent être examinés mais peu de prévenus sont présents. La présidente doit notamment se pencher sur une affaire de rébellion et outrages sur une personne détentrice de l'autorité publique, en l'occurrence des policiers.

Le 14 avril 2022, un vélo électrique est volé dans un magasin et la scène est filmée, montrant deux individus, dont un arrivé en trottinette. Le lendemain, l'un des deux jeunes gens est aperçu sur le vélo volé. Il est interpellé mais insulte les forces de l'ordre : "Je ne monterai pas avec vous, bande de morts", s'écrie-t-il, en expliquant qu'il voulait juste essayer le vélo qui se trouvait contre un mur. Deux jours plus tard, c'est le même jeune homme âgé de 19 ans qui interpelle les policiers en frappant sur leur véhicule. Il se met à les insulter, d'autant plus facilement qu'il est accompagné d'autres personnes. Les policiers sont obligés d'appeler du renfort et c'est avec l'aide de la BAC que le prévenu est interpellé, après moult insultes et rébellion.

Un caractère paranoïaque

Le mis en cause ne s'étant pas présenté devant la juridiction, la présidente le décrit grâce au rapport de l'expert. Il s'agit d'un jeune homme qui a été "placé" à de multiples reprises jusqu'à sa majorité. Il fait preuve d'un caractère paranoïaque, a une tendance à la méfiance envers la police et le praticien suggère un suivi psychologique. Placé sous contrôle judiciaire, le prévenu n'a pas suivi les injonctions de la justice.

L'avocat de la partie civile représente les intérêts des policiers et s'inquiète de ces comportements : "Il n'était pas seul et, avec les jeunes de certains quartiers, on sait comment cela dégénère !"

Le parquet, après avoir déploré l'absence du jeune mis en cause, décrit un homme connu des services de la justice et de la police. La magistrate note qu'il n'a "aucune considération de la justice" et pense que l'on risque de le retrouver rapidement devant un tribunal. La présidente le condamne à 10 mois de prison avec un sursis simple et prononce l'indemnisation des policiers victimes.