Le jeune homme qui se présente dans le box des accusés ce mercredi 20 octobre 2021 au tribunal de Laval (Mayenne) s'apprête à être jugé pour une vengeance vis-à-vis de son ancien employeur.
Les faits remontent à la nuit du 14 au 15 octobre, au restaurant La Guinguette de Montflours. Âgé de 20 ans, le prévenu y a travaillé cet été avant d'être licencié "pour faute grave", indique la présidente du tribunal. "De façon injuste", estime plutôt le prévenu.
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Un coffre-fort
Assisté par deux amis, mineurs, il entre par une porte qui n'est pas fermée et casse les caméras de vidéosurveillance. Il vole 90 euros dans la caisse puis poursuit en fouillant la chambre du cuisinier, alors hospitalisé. Un coffre-fort est dérobé avant d'être découpé à la meuleuse chez l'un des mineurs. Il contient, entre autres : une carte bancaire avec son code confidentiel, une réplique d'arme à feu, un livret de famille...
Prévenu le lendemain à sa sortie d'hôpital, le cuisinier met la gendarmerie sur la piste du jeune homme. "Il n'a pas été compliqué de vous désigner comme l'auteur des faits puisque vous avez été filmé par la caméra du distributeur automatique du Crédit Agricole à Andouillé. Après avoir cassé les caméras de vidéosurveillance, ce n'est pas très malin...", poursuit Sabine Orsel, la présidente du tribunal. 140 euros ont été retirés pour acheter tabac et cannabis. "Le butin s'élève à 230 euros...", souffle-t-elle. "Ce n'est pas grand chose", conçoit le prévenu.
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"Je quitterai la Mayenne après ma peine"
Interrogé sur son projet de vie, le prévenu, une mention au casier judiciaire après un refus d'obtempérer, répond : "Je vais faire ma peine puis quitter la Mayenne. Aller là où je serai moins connu et où je pourrai travailler plus facilement." Pour ne pas avoir respecté une peine de TIG (travail d'intérêt général), le jeune homme sait qu'il devra purger une peine de deux mois de prison dès la fin de l'audience. Il sera également jugé le 4 novembre pour d'autres faits de vol.
Son avocate le décrit comme "un jeune adulte à la dérive, qui a besoin d'être encadré". Son client est finalement condamné à une peine de 10 mois de prison avec un sursis probatoire renforcé de deux ans et de multiples obligations (travail, résidence, indemnisation des victimes...). "Les exigences seront fortes à votre égard", prévient la présidente.
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