Un homme de 24 ans a été jugé en comparution immédiate, lundi 17 mai 2021, par le tribunal judiciaire de Laval (Mayenne). Il lui était reproché des outrages et menaces de crime, de mort ou d’atteinte aux biens dangereuse à l’encontre de policiers.
"On va vous caillasser"
Les premiers faits remontent au 14 avril, vers 19h, quartier des Fourches. L’homme est en train de discuter au milieu de la route quand arrive une voiture de police. Il lui fait signe de s’arrêter et provoque les agents : "Laissez-nous tranquille" ; "Si vous passez on va vous caillasser". "Il était impossible de le calmer", rapporte un policier dans son audition.
Le jeune homme a été entendu le 11 mai sur ces faits. Selon lui, les policiers avaient voulu le contrôler.
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"Si je veux te frapper, je te frappe"
Mais dès le lendemain de son audition, le 12 mai, le jeune homme récidive alors que des policiers se stationnent pour se rendre dans une boulangerie aux Fourches. "Vous êtes allé à leur rencontre, sans masque", rappelle le président du tribunal.
L’homme se montre menaçant : "Si je veux te frapper, je te frappe" ; "Je n’ai pas peur de la prison" ; "Cassez-vous bande de baltringues !". Tout cela sous le regard de passants sidérés et alors que le boulanger tente de le calmer. Très énervé, il les suit dans la boulangerie, et les filme.
"Ça a été complètement inventé"
Le président du tribunal précise : "Vous avez voulu ameuter les jeunes du quartier et avez insulté les policiers jusqu’à ce qu’ils remontent dans leur voiture."
Le prévenu tente de se défendre : "Le policier m’a dénigré. J’ai subi des insultes racistes. Il me provoque souvent. Je n’ai jamais menacé ni insulté, ça a été complètement inventé." Le président souligne le fait que tous les témoignages concordent, même ceux des passants : "C’est très étonnant que tout ait été inventé, c’est particulier…"
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"Il se présente comme le chef de ce quartier"
Pour l’avocate des policiers, ces derniers "n’en peuvent plus, tous les jours ils sont menacés. Ils ont le droit d’être respectés, de se sentir en sécurité quand ils rentrent chez eux".
Le prévenu "se présente comme le chef de ce quartier, il essaye de faire peur aux policiers", poursuit la substitut du procureur, agacée par l’attitude du jeune homme dans le box. Elle demande neuf mois de prison, dont trois avec sursis mise à l’épreuve de 18 mois, avec maintien en détention.
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Huit mois de prison ferme
L’avocate de la défense n’est pas dupe : "Selon les arguments de mon client, je devrais plaider la relaxe. Mais au vu des éléments présentés, je ne peux que demander d’assortir intégralement cette peine d’un sursis probatoire."
Finalement, le tribunal condamne le jeune lavallois à huit mois de prison ferme avec maintien en détention. il devra dédommager les policiers à hauteur de 1 700 euros.
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