Le confinement forcé pour limiter la propagation du coronavirus a donné un coup de pouce à certains. Pascal Chirat et Virginie Verroy voulaient changer de métier. C'est désormais plus que bien engagé.
Le temps de contacter des personnes
« J'ai acté ma décision et l'ai exprimée à mon employeur. Je ne travaillerai plus comme vétérinaire fin août, début septembre. »
Dès la rentrée, Pascal Chirat ouvrira une salle de coworking à Mayenne. L'homme a mis du temps à mûrir son projet. Une dizaine d'années environ. Mais le confinement lui a servi de « déclic ».
À lire aussi
« Un voyage intérieur »
« Je n'avais jamais été aussi loin dans mon action. Ce projet, je le menais jusque-là de façon épisodique. Là, en posant ma casquette de vétérinaire, car j'étais en chômage partiel, j'ai pu contacter des personnes, ce que je n'avais jamais pris le temps de faire. »
Pascal Chirat évoque aussi un « voyage intérieur qui a fait ressortir des besoins non comblés ». « Pendant ce temps en suspension, j'ai eu le temps de me demander ce qu'il y avait d'important dans ce que je faisais. »
Les gens confrontés à eux-mêmes
« C'est vrai que le confinement a offert une vraie pause. Les gens se sont retrouvés chez eux, dans des conditions particulières, confrontés à eux-mêmes, reconnaît Anne-Lise Gourreau, consultante en évolution professionnelle chez Catalys, un cabinet spécialisé dans le changement professionnel.
L'entreprise n'a cependant pas été plus sollicitée durant le confinement. « Les gens n'étaient pas tous au courant que nous continuions nos services à distance, par visio, mail ou téléphone. »
D'assistante médicale à déléguée pharmaceutique
Virginie Verroy savait elle aussi pertinemment ce qu'elle voulait faire depuis un moment. Assistante médicale pendant 17 ans, elle avait effectué en 2017 une formation pour devenir commerciale.
Des aléas privés l'ont conduite en fin d'année 2018 à travailler pour une compagnie d'assurance. Mais le côté humain lui manque. Ce qu'elle veut vraiment, c'est être déléguée pharmaceutique.
Un mari plus présent pour avoir plus de temps
Pour trouver la bonne alternative, Virginie manquait de temps. Le confinement le lui a offert.
« Sans le confinement, je ne sais pas si j'aurais pu aller aussi vite, souligne la maman de trois enfants dont deux en bas âge. Là, je pouvais profiter des siestes l'après-midi. Et comme mon conjoint était moins en déplacement, on pouvait s'organiser pour me libérer du temps. »
Le confinement lui a permis de trouver son école
Elle a ainsi pu entreprendre toutes les démarches auprès de l'école parisienne qu'elle espère intégrer en octobre. « J'ai l'accord de cette école. Maintenant, j'attends la réponse de Transition Pro. »
Le confinement lui a effectivement aussi permis de faire le tri dans les solutions de financement de son projet. « C'est un soulagement de me projeter ailleurs », sourit la quadragénaire.
Peut-être des vocations ?
Seront-ils nombreux comme Pascal et Virginie à franchir le pas ?
« On sent une importance prégnante d'être heureux dans son travail, de privilégier la qualité de vie, reprend Anne-Lise Gourreau, soulignant une tendance présente depuis quelques années. Après, en temps de crise, les gens ont plutôt tendance à camper sur leur position. Mais peut-être que celle-ci aura créé des vocations. Certains vont retourner au travail après deux mois de pause et se rendront peut-être compte que cela ne leur plaît vraiment plus. »
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.