A la fermeture des bureaux de vote de Mayenne, au soir du 15 mars, les quatre candidats en lice pour les Municipales étaient qualifiés pour le 2nd tour dans l’ordre d’arrivée suivant : Jean-Pierre Le Scornet (Agir pour Mayenne avec vous, 42,84 %), Adrien Mottais (Mayenne s’écrit ensemble, 32,35%), Jean-Claude Lavandier (Mayenne Demain, 14,41 %), et Josselin Chouzy (candidat LREM, Mayenne 2.0 un avenir connecté, 10,4 %).
Retrait raisonné
Si toutes les listes ont été déclarées en préfecture pour le 2nd tour, celle de Jean-Claude Lavandier a depuis fait le choix de se retirer de la course.
« L’écart avec les deux premières listes est important. Les électeurs n’ont pas adhéré à notre proposition de liste ouverte sans étiquette. Ils se sont tournés vers les partis traditionnels. La non campagne qui va nous être imposée, nous laisse peu de chance, explique la tête de liste. Je me suis lancé dans la campagne à la demande des élus sortants et de Michel Angot. J’en veux beaucoup à Michel Angot qui a proposé mon nom mais ne m’a pas soutenu. »
Jean-Claude Lavandier voit dans sa décision et celle de ses colistiers « un retrait raisonné. On ne jette pas l’éponge. » La tête de liste ne souhaite pas donner de consignes de vote.
Pas de fusion
Après trois mois d’attente, la campagne se relance donc. Aucune fusion de liste n’a été engagée entre les trois listes restantes. « Les compteurs sont remis à 0, souligne Josselin Chouzy. Si les Mayennais veulent nous mettre en responsabilité, on est parés. Sinon, nous serons force d’opposition. »
« Avec seulement 437 voix qui nous séparent du candidat de la majorité sortante, et au regard de la participation du 1er tour, le 2nd tour n’est pas joué d’avance », relativise celui qui est arrivé en deuxième position.
Le candidat Le Scornet veut garder la tête froide. « L’élection n’est pas acquise. Le score au 1er tour a dépassé nos espérances, et nous conforte dans nos choix programmatiques. Mais plus nous ferons un score élevé plus nous serons légitimes. »
Réinventer la campagne
Les trois candidats restant en lice devront composer avec les mesures sanitaires strictes liées au coronavirus. La campagne devra donc se réinventer.
« Faire une élection mais pas de campagne, c’est un peu un non sens. Il doit pouvoir y avoir un échange avec les électeurs. Nous allons donc devoir adopter une nouvelle forme de campagne », précise Adrien Mottais.
Le choix de la date ne fait pas l’unanimité chez les candidats. « Il aurait été plus raisonnable d’adosser cette élection à celle des départementales en mars 2021 », note Josselin Chouzy. Pour Jean-Pierre Le Scornet, c’est au contraire « la moins mauvaise des solutions. Les Mayennais sont impatients de voir les nouvelles équipes se mettre en place. Il faut initier les nouveaux programmes pour relancer l’économie », explique ce dernier.
Une question subsiste : les électeurs feront-ils le déplacement jusqu’au bureau de vote le 28 juin ? Déjà pour le 1er tour, le taux de participation à Mayenne était seulement de 45,12 %, « un score digne des Européennes », avait souligné Michel Angot.
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