Seul Français du championnat indien, Hugo Boumous, 24 ans, a terminé meilleur joueur de la saison dernière sous les couleurs du FC Goa. Rentré en France, l’ancien Lavallois revient sur son expérience en Asie qui lui ouvre d’autres horizons.
Avec le coronavirus, comment cela se passe-t-il en Inde ?
Il n’y a que la finale qui s’est jouée à huis clos. Ma saison n’a pas été impactée. On s’est incliné en demi-finale mais on a terminé en tête de la saison régulière avec une place pour la ligue des champions asiatique la saison prochaine. Je suis rentré en France avant le confinement. Je me repose en famille.
« Beaucoup de grands noms sont venus »
Quel est le niveau de ce championnat ?
Il y a des joueurs étrangers expérimentés. En majorité des Espagnols. Une équipe peut compter jusqu’à sept étrangers dans ses effectifs et cinq sur le terrain. Les joueurs indiens sont d’un niveau moindre. Beaucoup de grands noms sont venus : Trézeguet, Pires, Anelka... Il y a de gros moyens, de beaux stades, de belles pelouses. Le championnat n’existe que depuis six saisons. Il reste derrière des championnats comme la Chine, le Japon ou la Corée du Sud.
Qu’avez-vous prévu pour la suite ?
J’ai signé trois ans à Goa. C’était la première fois qu’un étranger signait autant. Ça montre la confiance. L’objectif n’est pas d’être connu. Je veux évoluer dans un championnat plus compétitif avec un bon projet de vie, et aussi un bon projet financier. L’Europe, l’Asie, les Etats-Unis, on verra les opportunités. Rennes, c’est le rêve. Mais passer d’un championnat mineur à la Ligue 1, c’est compliqué. Il faudra sûrement une étape.
Est-ce important d’allier aventure sportive et expérience humaine ?
C’est un plaisir de voyager dans son métier. Avant l’Inde, j’étais au Maroc (ndr : Moghreb Tétouan). Ça compte d’avoir un beau cadre de vie. A Goa, le cadre était exceptionnel. Ce genre d’expérience fait grandir humainement. Je parle anglais couramment, très bien espagnol aussi.
« A Goa, le football est le sport numéro un »
Avez-vous essayé le cricket, sport national en Inde ?
Je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer. Je ne comprends pas trop les règles. A Goa, le sport numéro un est le football. C’est un club très suivi.
Vous étiez une star locale...
Un peu (rires). Dans la rue, on me demandait des photos, des autographes... Ça fait partie du jeu.
Qu’est-ce qui vous a le plus frappé en Inde ?
La gentillesse et l’insouciance des Indiens, surtout à Goa. Il y a aussi beaucoup d’inégalités sociales dans le pays. En déplacement, notamment à Mumbaï, j’ai vu des familles qui dormaient sur le trottoir.
Que gardez-vous de vos années lavalloises ?
J’ai de très bons souvenirs. En particulier de l’aventure jusqu’en demi-finale de coupe Gambardella avec une superbe génération où il y avait Sehrou Guirassy et Nordi Mukiele.
Vous n’avez pourtant pas réussi à vous imposer...
J’ai des regrets sur mon début de carrière car je n’étais prêt ni mentalement ni sur la discipline pour jouer au haut niveau. J’ai mes torts. Le coach (ndr : Denis Zanko) aurait pu me faire jouer plus. Désormais, je suis heureux en tant que footballeur mais aussi en tant que personne.
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