Mayenne. En Mayenne : des assistants médicaux épaulent les médecins généralistes

Cela faisait partie du Plan santé présenté par Emmanuel Macron en septembre 2018. Pour répondre à la pénurie de médecins généralistes dans certains territoires, le chef de l'État avait proposé d'intégrer des assistants médicaux dans les cabinets. Des professionnels de santé, souvent des infirmières, qui épaulent les médecins pendant les consultations.

Prendre la tension, faire les vaccins...

« Ils se chargent de toutes les tâches qui ne nécessitent pas l'expertise du médecin : connaître l'objet de la consultation, faire le suivi des vaccins, prendre la tension, faire les dépistages ou les électrocardiogrammes, présente Luc Duquesnel, co-gérant de la Sisa du pôle de santé du Pays de Mayenne et président des Généralistes-CSMF de la Mayenne. Cela permet de libérer du temps médical en amont de la consultation qui dure souvent de 15 à 20 minutes. »

« Dans le Nord-Mayenne, 2 000 personnes n'ont pas de médecin »

Objectif : augmenter de 20 % à 30 % la patientèle

L'objectif est d'augmenter de 20 % à 30 % la patientèle de chaque médecin traitant et réduire les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous. « Dans le Nord-Mayenne, 2 000 personnes n'ont pas de médecin », ajoute Luc Duquesnel.

Une nouvelle manière de prendre en charge les patients qui arrivent en Mayenne. « Je sais que des médecins du département ont déjà signé un contrat de cinq ans avec l'Assurance maladie pour embaucher un assistant médical (lire ci-contre) », explique Luc Duquesnel.

Une expérimentation de six mois dans le Nord-Mayenne

Mais cette nouvelle pratique demande une réorganisation importante pour les praticiens. C'est pour cela que le Pôle de santé du Nord-Mayenne a décidé de financer une expérimentation de six mois. « Depuis le début de la semaine, sept médecins accueillent un assistant médical dans leur cabinet pendant une demi-journée », explique Luc Duquesnel. Un test qui mobilise dix-huit infirmières libérales et coûte 40 000 € au Pôle de santé.

Chaque médecin décidera ensuite s'il souhaite salarier une infirmière à temps plein. « Cette période permettra de lever les craintes des médecins et des patients mais également de repenser l'organisation des locaux. »