Eric Boullier, Lavallois de naissance, vient d'être nommé directeur général du Grand Prix de France. C'est un acteur majeur du monde automobile. Il a été à la tête de l'écurie Renault (2010-2014) puis de MacLaren (2014-2018).
En quoi consistent vos missions ?
En tant que directeur général, j'ai des responsabilités : mise en place de l'événement, discussions avec les fédérations nationales (FFSA) et internationales (FIA) ainsi que tous les acteurs qui entrent dans l'organisation du circuit Paul-Ricard (Var).
Qu'est-ce qui change par rapport à la gestion d'une formation de F1 ?
C'est un rôle différent. Dans une écurie de F1, on gère deux équipes : celle de l'usine qui dessine et améliore la voiture et celle qui se déplace sur les Grands Prix (GP). Pour le GP de France, il y a 25 personnes à plein temps et environ 1 500 sur la semaine de la course (28 juin). La gestion de la pression est la même mais elle est concentrée sur une semaine et moins sur une saison. Il faut que le circuit soit prêt le vendredi matin à 10h.
Quel souvenir aviez-vous du GP de France ?
C'est un très bel événement. Il fait partie du patrimoine de la F1. C'est un des plus beaux circuits du monde dans une région Sud extraordinaire.
"Il y a tout une économie autour d'un Grand Prix"
Peut-il booster la F1 en France ?
C'est un cercle vertueux. Pour que tout fonctionne, il faut une écurie française (ndr : Renault), des pilotes français (ndr : Grosjean, Ocon et Gasly pour la saison 2020)... Il faut trouver son public et répondre aux attentes. J'observe une mutation de la façon d'utiliser et de parler de la voiture.
C'est aussi une économie importante...
Au-delà du sport, il y a tout une économie autour d'un Grand Prix. En 2018, il a rapporté 80 millions d'euros à la région Sud et environ 550 emplois. Indirectement, il y a aussi les pilotes et les équipes ainsi que les supporteurs. C'est suivi par plus de 100 millions de téléspectateurs.
Est-il la figure de proue du sport automobile en France ?
C'est le seul Grand Prix en France. C'est un évènement majeur mais il ne porte pas tout. Il fait partie du paysage comme les 24h du Mans.
"Nous allons ouvrir les paddocks"
Quels changements pouvez-vous déjà annoncer ?
Il y aura beaucoup de choses à voir, à tester et à écouter. Nous allons ouvrir les paddocks. Il y aura un paddock vintage pour les 70 ans de la F1 avec une cinquantaine d'anciennes voitures ayant fait l'histoire de la F1. C'est un double anniversaire. Le circuit Paul-Ricard aura 50 ans. Nous allons exposer des voitures emblématiques du circuit. Ce sera une très belle fête autour de la F1.
Comment donner une image plus propre de la F1 ?
L'écologie concerne toute la société. Le circuit Paul-Ricard est un des deux seuls à avoir reçu la certification environnementale trois étoiles. Nous travaillons pour devenir le premier Grand Prix désigné évènement durable.
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