Pollution de la planète, remise en question de la façon de produire, dévalorisation du conventionnel devant le bio, les agriculteurs sont accusés de beaucoup de maux.
« Il y a beaucoup de communication négative autour de notre métier », explique Florent Renaudier, vice-président de la FDSEA 53.
Plus d'une centaine d'agriculteurs, accompagnés par quelques soutiens comme Thierry Lanau, directeur de la chambre d'agriculture, se sont réunis devant la préfecture de la Mayenne, ce mercredi soir à Laval, pour manifester leur mécontentement quant au traitement réservé à leur profession.
Dépôts de bottes
Jérôme Landais, président de FDSEA 53 et Jérémy Trémeau, président des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne, ont rencontré le préfet, Jean-Françis Treffel.
Pour symboliser leur action, de nombreuses paires de bottes ont été déposés devant les grilles.
« Les bottes représentent beaucoup pour les agriculteurs. Cette action montre que si on continue dans ce sens, on n'en aura plus besoin pour aller travailler car on ne travaillera plus », justifie Jérôme Landais.
Au menu des revendications, il y a l'agribashing : « On nous reproche l'utilisation des pesticides. On rabaisse l'agriculture traditionnelle face au bio. Le décret sur les zones de non-traitement n'est pas très clair... Il y a une incohérence dans le discours du gouvernement. Une minorité de personnes nous rabaisse mais on nous reproche beaucoup de problèmes. C'est aussi de notre faute, il y a 30 ans, tout le monde savait comment fonctionne une exploitation. Ce n'est plus le cas. Les gens sont moins bien informés. Il faut qu'on communique plus », décrit le président de FDSEA 53.
Les intrusions dénoncées
Les repas végétariens « imposés » ont été évoqués tout comme le problème de l'éducation.
« On a lu dans un exercice de primaire que pour sauver la planète, il fallait arrêter de manger des saucisses, clame Jérémy Trémeau. Nous allons demander une rencontre avec l'Éducation nationale. »
Il reproche aussi les intrusions dans les exploitations.
Un observatoire de l'agribashing a été lancé en Mayenne.
« Il faut redonner une image positive de l'agriculture », conclut-il.
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