Elle s’est installée dans cette maison de la rue Pierre Brossolette à Mayenne en août 2019. « J’étais en situation d’urgences. Lorsque j’ai visité le logement, il était extrêmement sale, mais le ménage ne me fait pas peur. Je me suis dit que j’arriverais à la mettre propre. Mais j’ai eu beau frotter rien n’y faisait. L’odeur était de plus en plus présente. Pour tout désinfecter, j’ai dépensé des sommes énormes », raconte Marie-Louise Caron, une jeune maman, qui vit seule avec sa fille de 2 ans.
Elle est atteinte de la leptospirose
La nuit, la jeune femme entend des craquements dans les cloisons qui seraient liés à la présence de rats. Elle retrouvent chaque jour des blattes et des cafards à l’intérieur de son domicile. « Je suis très maniaque et tout est toujours extrêmement propre chez moi. L’ancienne locataire aurait été atteinte du syndrome de Diogène (un trouble du comportement conduisant à des conditions de vie négligées, voire insalubres, NDLR) », se justifie-t-elle.
Marie-Louise Caron qui a rencontré des problèmes de santé (malaises, grosse fatigue, perte de force...) a découvert qu’elle était atteinte de la leptospirose. « Cette maladie est la maladie du rat. Elle peut être extrêmement grave si on ne la traite pas à temps. »
Une dératisation le 2 janvier
Son bailleur social Podeliha, a été averti de la présence de rongeurs dans le logement le 18 décembre. « Nous avons fait un ordre d’intervention à une entreprise de dératisation qui est intervenue le 2 janvier. Par la suite Melle Caron nous a informé de son état de santé, et demandé à déménager. Nous lui avons proposé un logement sur la ville de Mayenne, qui n’était pas un logement individuel et qu’elle a refusé car elle trouvait que ça sentait mauvais dans l’escalier et que l’appartement était délabré. Nous n’avions rien d’autre dans notre parc. Nous nous sommes alors tourné vers Mayenne Habitat et Méduane Habitat avant qu’elle ne nous fasse savoir qu’elle avait trouvé à se reloger par ses propres moyens », explique Patricia Perthuis, directrice générale adjointe de Podeliha.
Une semaine à l'hôtel
La jeune maman, après une semaine à l’hôtel et quelques jours passés chez des amis, a obtenu un relogement à Marcillé-la-Ville. « Avant toute autre chose, je vais me soigner. Si le bailleur avait reconnu sa déficience, j’aurais laissé tomber. J’ai le cœur à pardonner. Mais s’il ne s’excuse pas, je porterai plainte », conclut la jeune femme. « Je suis navrée de cette situation, mais j’estime que nous avons fait notre travail. Son déménagement sera pris en charge par notre société », précise la directrice de Podeliha.
La maison de la rue Pierre Brossolette, une fois vidée des effets de Marie-Louise Caron, va être entièrement désinfectée et il sera procédé à sa dératisation. « Ces procédures sont impossibles à faire en milieu occupé. »
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