Si les statistiques n’existaient pas, personne n’aurait pu savoir qu’Antoine Cottereau, 20 ans, installé à gauche de la défense entre Tomas et Latouchent, vivait sa première titularisation en National 1. Sous les couleurs de son club de toujours, le Stade lavallois, qu’il a intégré à 11 ans.
Arborant son maillot tango avec fierté, le longiligne défenseur s’est fendu d’une « première encourageante », selon ses dires, face à Cholet (2-2). Dur dans les duels, précis et efficace à la relance, serein dans ses prises de décisions. Le gamin a vite appris.
« C’était une bonne pression »
C’est le deuxième plus jeune joueur de l’effectif à commencer un match de championnat derrière Wilson Isidor, 19 ans.
« J’ai abordé la rencontre comme un match de N3. Avec un peu plus de stress. Mais c’était une bonne pression. Jouer en équipe première, c’est quelque chose. »
Ce pur produit de la formation lavalloise était déjà entré en jeu contre Toulon puis Dunkerque en début de saison. « Ça a atténué la pression », avoue-t-il.
« Je sens de plus en plus de confiance »
Olivier Frapolli, qui lui fait confiance, l’a intégré au groupe N1 dès le début de la saison. « J’ai eu mes entrées en N1 plus la coupe de France. Je sens de plus en plus de confiance. » Avec la blessure d’Adon Gomis, « une place s’est libérée dans le groupe ». Il a pris sa chance. Avec brio.
A 20 ans, Antoine Cottereau vit chez ses parents. Il vient de signer son premier contrat fédéral avec son club formateur jusqu'en 2021.
« Il a fait ce qu'il fallait pour aller chercher ce contrat, ne s'est jamais découragé, est toujours resté très déterminé, très motivé pour prouver au club et me prouver qu'il avait sa place dans l'effectif. C'est une juste récompense », explique Olivier Frapolli sur le site du club.
Rupture des ligaments croisés
Son rôle de coach avec les U9 du club l’oblige à approfondir son football. « Je réfléchis au sens des entraînements. J’étais en service civique l’an dernier et j’ai voulu continuer. »
Le lendemain de sa soirée forte en émotions à Cholet, le Lavallois était sur le côté d’un terrain fait de plots, pour guider les jeunes pousses qui rêveront peut-être un jour de devenir Antoine Cottereau, joueur du Stade lavallois.
Humble et lucide, il sait que rien n’est encore fait. « Je me suis fait les croisés (ndr : rupture des ligaments croisés du genou gauche) en U19. Je n’ai pas joué pendant un an. J’ai réalisé que le football était très important pour moi. Ça forge le mental. Je ne lâche jamais rien. »
Numéro 2
Olivier Frapolli le lui rappelle sans cesse.
A chaque fin d’entraînement, Cottereau retourne se doucher dans les vestiaires de l’équipe réserve. « Parfois, on va trop vite avec les jeunes. On leur coupe l’appétit », justifiait le coach.
Antoine Cottereau veut garder le cap : « M’installer dans l’effectif officiel et faire un maximum de match jusqu’à la fin de saison. » Amoureux du Stade lavallois depuis son plus jeune âge, il pourrait désormais voir le stade Le Basser d’un peu plus bas, numéro 2 sur le dos.
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