Emery Outin, 20 ans, est volleyeur à l’ASPTT Laval. Après treize ans au club, il est parti pour le campus de Marshall, une université américaine. Un double projet volley-ball-études en ligne de mire.
Vous partez pour les Etats-Unis, qu’est-ce qui vous a poussé à tenter l’aventure ?
Je n’ai pas validé ma deuxième année de licence de biologie. Je voulais faire quelque chose. Un nouveau départ. Un ami qui joue aux Etats-Unis m’a appelé pour me dire que son équipe cherchait un passeur. Il a montré des vidéos de moi à son coach qui s’est montré intéressé. A partir de ce moment-là, tout s’est enchaîné très vite.
« Je pars pour le volley mais je dois gérer ma scolarité »
Est-ce un rêve qui se réalise ?
Les Etats-Unis, ça fait rêver. Il y a tout l’environnement autour. Marshall est un campus de 2 000 étudiants environ. J’ai hâte d’y aller.
Quelles ont été les démarches ?
J’ai dû passer le SAT (ndr : test obligatoire pour qui veut entrer dans une université américaine). Il y avait pas mal de dossiers à remplir. J’ai commencé début septembre et je n’ai obtenu mon visa étudiant que le 21 décembre.
Il y aura le volley mais aussi les études...
Je pars pour le volley mais je dois aussi gérer le côté scolaire. J’ai envie de rester en biologie. C’est ce qui m’intéresse le plus. Je passerai un Bachelor. Pour l’instant, je ne sais pas si je vais repartir en première ou en deuxième année.
La scolarité coûte très cher...
Oui, c’est 30 000 $ l’année. J’ai une bourse qui prend en charge 60 % de la somme. J’ai contracté un prêt étudiant pour le reste. Je suis aussi nourri et logé sur le campus. L’objectif est de faire une bonne saison pour avoir une plus grosse bourse l’année prochaine.
« Passeur est mon poste de formation »
Vous arrivez en tant que passeur, qu’est-ce que ça change ?
Le coach ne m’a vu qu’à ce poste. Je n’ai pas fait de passes en match depuis un an et demi. Mais c’est mon poste de formation. Au pôle espoir, à Dinard, je n’ai joué qu’à ce poste. Je suis le cinquième passeur à arriver. Il va falloir que je retrouve mon niveau. C’est un bon défi. Pour jouer à un plus haut niveau, ce poste me convient mieux. Je suis grand pour un passeur (ndr : 1m95). Avoir joué à l’attaque, ça m’aide pour la vision de jeu, savoir où donner le ballon. J’ai aussi progressé au contre.
Vous partez en milieu de saison, comment ont réagi vos coéquipiers ?
J’en parlais depuis cet été. Ils prenaient ça à la légère au départ. Quand les démarches se sont intensifiées, ils étaient contents pour moi. Le coach (ndr : Blaise Gnacadja) aussi.
Appréhendez-vous votre arrivée dans une équipe en cours de saison ?
J’ai eu le coach par mail. Il a tout de suite été très amical. C’est lui qui vient me chercher à l’aéroport de Kansas City pour m’amener à l’université. C’est rassurant. Il y a déjà un joueur que je connais et un autre Français sur place. Les joueurs viennent de partout. Je suis assez optimiste. D’après ce que mon ami m’a dit, les matchs débutent à partir de janvier et l’équipe vise assez haut.
Le rythme des entraînements ne vous fait pas peur ?
Je n’ai pas eu d’entraînement quotidien depuis le pôle. Je sais que ça va être dur physiquement au début. Cela fait trois ans que je travaille moins le cardio et la musculation. Ça ne me fait pas peur. Je pense que ça va aussi m’apporter au niveau des études. Je vais garder un rythme de vie stable.
Réussir dans le volley, c’est dans un coin de la tête ?
Je n’ai pas le volley en ligne de mire. Mais je le garde dans un coin. Il va falloir que je travaille très dur. Si l’opportunité arrive, je la saisirai mais je ne m’y attends pas.
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