Le mode opératoire particulier de la série de vols avec effraction commis en 2017 et 2018 à Laval et Saint-Berthevin n'a pas constitué une preuve suffisante. Seuls quatre sont imputés à un Nantais par le tribunal de grande instance de Laval.
Le tribunal correctionnel de Laval a jugé jeudi 17 octobre 2019 une affaire portant sur douze cambriolages commis entre avril 2017 et septembre 2018.
Lors de ces cambriolages avec infraction, des bijoux, parfums, matériels informatique, téléphonique et photographique, et des espèces ont été dérobés chez des particuliers.
Barillets de serrures arrachés
Sur ces douze cambriolages enregistrés en une période d'un an et cinq mois sur les communes de Laval et Saint-Berthevin, les enquêteurs ont remarqué un mode opératoire similaire particulier. Pas de carreau cassé ni de porte ouverte au pied de biche, mais un barillet arraché.
Sur deux sites visités, les mêmes empreintes ADN ont été prélevées. Il s'agit de celles d'un homme de 41 ans, basé à Nantes et actuellement incarcéré dans le cadre de plusieurs infractions, dont des cambriolages.
« Seulement deux fois »
Par visioconférence depuis la maison d'arrêt où il est détenu, le prévenu a indiqué qu'il était sous l'emprise de la drogue, notamment de cocaïne, au moment des faits. Il affirme n'avoir que peu de souvenirs de ses agissements de l'époque
« Je suis venu voler deux fois à Laval », affirme-t-il néanmoins.
Les soupçons ne sont pas une preuve
Le tribunal estime que le seul procédé de l'arrachage de barillet, commun aux douze effractions, n'est pas suffisant pour imputer au prévenu l'ensemble des faits constatés sur la période courant sur près d'un an et demi.
Seules les deux visites sur les lieux desquels les traces ADN ont été trouvées, plus le cambriolage d'un appartement voisin et une autre tentative avec effraction sur une période très proche d'un fait scientifiquement avéré, ont été officiellement reprochés au Nantais.
Une rallonge de quatre mois
Le procureur de la République convient du fait que le mode opératoire, considéré comme « particulier » par les enquêteurs, n'est pas suffisant pour charger le prévenu de l'ensemble des faits, et s'en est remis à l'appréciation du tribunal. Lequel a relaxé le prévenu sur huit des cambriolages, l'a reconnu coupable pour quatre d'entre eux et, en conséquence, l'a condamné à quatre mois de rallonge de peine de prison ferme.
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