Deux ans d'exercice infirmier, dix-huit mois d'école et 49 heures de formations complémentaires.
Pour exercer le métier d'infirmier de bloc opératoire (IBODE), il ne faut pas être pressé.
Lundi 7 octobre 2019, dix IBODE - sur 18 au total - du centre hospitalier de Laval se sont mis en grève durant une heure, reportant plusieurs opérations. Une action menée avec le syndicat Force ouvrière.
Sur le tract, distribué à l'entrée de l'hôpital, on peut lire : « un décret doit entrer en vigueur en janvier 2020. Dans bien des établissements, rien n'est prêt ».
Ce décret impose pour exercer le métier d'IBODE d'être diplômé de l'une des 26 écoles en France.
Les plus proches de Laval se trouvent à Rennes ou à Nantes.
« Les 18 mois de formation sont indispensables pour l'analyse des pratiques et prendre du recul », explique Carine, IBODE depuis 2005.
« Certains ont appris sur le tas et travaillent dans nos équipes depuis des années. Ils vont devoir passer la formation ».
Source d'inquiétudes
« Je suis obligée de suivre la formation pour continuer d'exercer. Elle est financée par l'hôpital mais il faut 18 mois à temps plein et c'est à Rennes », analyse une infirmière dite "non spécialisée".
Au centre hospitalier de Laval, sur les 18 infirmiers de bloc opératoire, cinq ne sont pas diplômés d'Etat.
Cela prendrait du temps de les envoyer un par un en formation, ou demanderait une grande réorganisation si tous venaient à partir en même temps.
Une formation sans rémunération
« Nous avons dû passer une formation de 49 heures pour acquérir des compétences et des responsabilités supplémentaires sans que notre salaire ne change », assène Carine.
Pour la suite, « cette grève n'est que le début. S'il faut continuer, et monter à une demi-journée, nous le ferons. »
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