La Mayenne ne sera pas épargnée par la réforme du service public fiscal. A partir de septembre 2020, les trésoreries de Gorron et Meslay-du-Maine devraient fermer. Et quatre autres fermetures sont annoncées jusqu’en 2021 (Ernée, Evron, Villaines-les-Juhel et Craon).
C’est la suite logique d’une réorganisation du service public au sein de la Direction générale des Finances Publiques.
Dématérialisation
« C’est la fameuse dématérialisation annoncée ! », expliquent les membres de l’intersyndicale DGFIP53. Une décision que les personnels de ces trésoreries ont du mal à digérer.
Lundi 16 septembre 2019, l'intersyndicale DGFIP53 a appelé à une action devant le Centre des impôts de Mayenne.
Objectif : alerter la population sur ces fermetures qui les impacteront à plus ou moins longs termes.
36 % de grévistes
Sur l’ensemble du Département, ce jour-là, la participation des fonctionnaires de la DGFIP53 a été de 36,36 %.
Un signe que la mobilisation est en augmentation.
Et d’autres actions sont en prévision.
Plus que des points de contact
« A terme, il n’y aura plus que des « points de contact » y compris dans les PMU dans lesquels il n’y aura aucun agent pour vous guider », explique Patricia Piron, secrétaire départementale FO DGFIP53 .
« L’aide aux usagers se limitera pour l’essentiel à des conseils à la connexion sur internet et à l’accompagnement à des prises de rendez-vous. Si vous arrivez à vous en sortir sur internet tant mieux et tant pis pour les autres. Et s’il y a des oublis, il y aura des majorations. »
Les collectivités seront également impactées. Elles n’auront plus en face d’elles un interlocuteur qui connaît et appréhende l’intégralité de leur situation.
Tout payer tout de suite
Et surtout le contribuable, lui, devra tout payer tout de suite, soit en liquide jusqu’à 300 euros ou par carte via un Gencode.
Quant aux services des impôts des particuliers et des professionnels, ils seront concentrés sur Laval. Ils ne recevront quasiment plus les contribuables que sur rendez-vous.
Pour l’intersyndicale réunie ce jour, il convient de se mobiliser aujourd’hui car comme l’explique Fatma Hatraf, représente CGT :
« La lutte doit s’engager aujourd’hui pour faire en sorte que demain, le monde rural ne devienne pas un désert de service public où l’humain n’aurait pas sa place. Soit on veut une société numérisée, robotisée, individualisée à outrance qui n’hésite pas à abandonner les plus fragiles, soit on veut une société basée sur l’humain et le rapport à l’autre qui, a contrario, crée du lien social. »
Un sentiment partagé par les autres manifestants qui ajoutent :
« Cette réforme se traduit par une industrialisation des travaux. Elle conduira à la suppression de services de proximité pour les particuliers et les professionnels. Il n’ y aura plus d’accompagnement des populations face à une législation complexe, aux difficultés de paiement, aux dysfonctionnements ou aux difficultés d’usage des nouvelles technologies. »
Aux contribuables de s’adapter à la réforme du service public fiscal. Ils n’auront pas d’autres choix…
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