Dans la nuit au lundi 5 au mardi 6 août 2019, un règlement de comptes a failli mal tourner à Mayenne.
Il est 2h, quand deux hommes débarquent au pied d’un immeuble de la rue Madame-de-Sévigné. Ils sont alcoolisés, crient, insultent et menacent de mort un des résidents. « Descends, descends. On va te tuer », vocifèrent-ils, sous le regard médusé des habitants du quartier.
Le plus âgé du duo, un habitant de Jublains de 21 ans, sort un fusil de chasse. Il tire sur la fenêtre de l'appartement et explose le volet roulant. Son ami, un Mayennais âgé de 20 ans, l’incite à continuer. « Recharge, recharge. Remets une bastos », répète le petit gabarit sous le coup de l'excitation. Dans une des chambres du logement, un enfant âgé d’un an et demi dort à poings fermés.
Une histoire de dette de stupéfiants
« Je ne savais pas qu’il y avait un enfant à l’intérieur. Sinon, je n’aurais jamais fait de scandale », souffle le tireur, jugé trois jours plus tard en comparution immédiate. « Ce sont des faits d’une extrême gravité. Heureusement, il n’y a eu ni mort, ni blessé… , relève Xavier de Bernouis, président du tribunal correctionnel de Laval.
A la base de cette histoire, on retrouve une dette de stupéfiants. Les deux prévenus disent avoir voulu répondre aux menaces de leur cible. « Il voulait nous planter. Je voulais lui montrer l’arme pour l’en dissuader », s’explique le tireur. « On ne s’est pas dit qu’on allait tuer quelqu’un », assure son ami.
« La justice de la République, quelque chose qui vous échappe »
« La justice de la République, c’est quelque chose qui vous échappe, gronde le président du tribunal. On a l’impression que vous vivez dans un jeu-vidéo, où le monde virtuel correspond à la réalité. » Le substitut du procureur fustige lui « l’inconscience et la bêtise » des deux hommes aux casiers judiciaires fournis malgré leur jeune âge.
Mis en cause également dans le vol d'un pare-brise arrière de voiture, les deux individus ont tous les deux été condamnés. Le tireur écope d'une peine de 12 mois de prison ferme. Son ami est lui condamné à une peine de dix mois de prison ferme, accompagnée de la révocation d'un sursis de deux mois.
Incarcérés à l'issue de l'audience
Les deux hommes ont également interdiction de détenir une arme durant cinq ans. Ils ont tous les deux été incarcérés à l'issue de l'audience.
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