Après dix ans d’exil aux États-Unis, Jimmy Gralton revient en Irlande, en 1932, pour s’occuper de sa mère. C’est avec joie qu’il retrouve son pays. Très vite, les uns et les autres lui demandent de rouvrir le Hall, cet endroit où les jeunes se retrouvaient pour danser, étudier et discuter. Mais l’Église voit d’un mauvais œil ce qu’elle considère comme une concurrence déloyale.
Présenté au dernier Festival de Cannes, ce film de Ken Loach, qui fait un peu penser par son sujet au Vent se lève (mais en moins bien), bénéficie d’une excellente atmosphère et d’une réalisation inspirée. Sur un scénario de Paul Laverty, il retrace une partie de la vie de Jimmy Gralton, militant communiste expulsé de son propre pays sans procès.
Mais, si l’on apprécie le réalisme de la reconstitution de l’époque, et l’extraordinaire interprétation de Barry Ward, on est souvent égaré par un récit très confus, pour qui ne connaît pas bien la situation politique de l’Irlande de ces années-là. Surtout, le cinéaste s’est laissé aller à son penchant pour le manichéisme, avec le gentil communiste d’un côté et les méchants hommes d’Église et propriétaires terriens de l’autre. C’est oublier un peu vite que le gentil communiste ne devait pas se contenter d’apprendre à danser aux jeunes du coin.
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