Laval. Maison insolite : Gildas et Laëtitia vivent sur une péniche

Il y a quelques années, Gildas Rayer et Laëtitia Hubert se sont peut être croisés à quelques miles de distance lors de leurs périples en mer. Mais c’est sur une péniche amarrée à Laval que ces passionnés de navigation poursuivent leur histoire. Castrogontérien d’origine, Gildas a largué les mares depuis longtemps. Partageant sa vie de saisonnier entre la montagne l’hiver et la côte en été. « Je rentrais tous les deux ou trois mois. J’avais laissé mon appartement et j’avais acheté un petit voilier. » 

Rencontre autour de l'Eden

Laëtitia Hubert est native de Laval, le pays d’Alain Gerbault, le père de la navigation solitaire. « Quand j’étais petite j’allais voir le bateau à La Perrine. J’ai lu ses livres, mais je ne pensais pas que je ferais la traversée des mers et océans. Pendant quatre ans je suis partie sur ses traces avec des amis bretons. »  De retour au pays, elle a trouvé un travail dans l’enseignement. Et rencontré il y a trois ans le pirate de son cœur à bord de l’Eden, un bateau de location déniché à Chenillé-Changé.

De l'Eden à l'Idylle

Et puis l’Eden est devenu trop petit quand un moussaillon prénommé Tahis a rejoint l’équipage. « Il nous fallait un peu plus de confort. Nous avons trouvé ce bateau sur le quai Paul-Boudet. Il nous a plu avec son intérieur très fonctionnel, ses deux chambres, une buanderie. Nous l’avons acheté en janvier 2017. Il n’y a pas eu de gros travaux à effectuer. On a juste installé une grande baie vitrée pour accéder au pont terrasse. Notre projet est de devenir autonomes sans être obligés de se raccorder à une borne électrique. Ici, on profite du centre-ville sans les inconvénients. C’est calme. On a l’impression d’être toujours en vacances. »

Un avenir incertain

Une ombre pèse sur l’Idylle. A la rentrée, les bateaux de plus de 8,50 m ne pourront plus séjourner toute l’année à la halte fluviale, seulement équipée de pontons flottants. « C’est dommage car il y a moins de contraintes que sur un quai fixe. Le plus dur va être de trouver un port d’attache. A Entrammes, il n’y a plus de place. » Laëtitia a trouvé un travail, Tahis va à la crèche et Gildas veut développer son projet de chambre d'hôte à bord de l’Eden.

Lire dans le Courrier de la Mayenne du jeudi 30 août 2018.