Avec son sourire réconfortant, Grace dirige un centre pour adolescents en difficulté. Toujours attentive à ces jeunes malmenés par la vie ou par leurs parents, elle écoute, console, détend et fait rire ces jeunes le plus souvent rebelles. Mais, dans sa vie privée, on sent qu’il y a comme une sorte de blocage, malgré l’amour qu’elle éprouve pour son compagnon, qui travaille avec elle dans le centre. Le jour où Jayden, une jeune fille butée et révoltée arrive dans le centre, Grace sent que ses douloureux problèmes d’enfance remontent à la surface.
Malgré un sujet terrible, Destin Cretton, qui a travaillé lui-même dans un centre de ce genre, a réussi à imprégner son film d’une belle lumière, celle de l’attention à la détresse de ces enfants, ainsi que d’une forme de légèreté, qui traverse cette histoire poignante. Sans jamais insister ni tomber dans le pathos ou le misérabilisme, le cinéaste, qui signe là son deuxième film, décrit ce monde douloureux de l’enfance malmenée avec une empathie communicative.
Entre fous rires, chansons (tel ce rap étonnant, au cours duquel un jeune homme parle de la violence de sa mère), jeux de toutes sortes, s’insinue la tragique réalité de ces enfances dévastées. Et le sourire de la jeune Brie Larson illumine ce film étonnant qui parle avec une grâce douloureuse, mais pleine d’espoir, d’un univers très dur.
Ces éducateurs forcent l’admiration, tant ils sont attentifs à ces adolescents en détresse. La scène de la fête d’anniversaire dans une famille d’accueil montre que d’autres peuvent compenser, par leur amour et leur chaleur humaine, les dégâts provoqués par des parents indignes.
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