Il a tout pour réussir. Un terroir porté par la race Maine Anjou. Une production de viande bovine de qualité gustative supérieure, tendre, savoureuse. Qui plus est diététique car contenant peu de matières grasses totales et riche en Oméga 3 apportant des acides gras insaturés grâce à l'alimentation en graines de lin. Ces qualités sont garanties par un Label Rouge depuis 1986 complété par ceux de Filière Nutrition et IGP.
Mais depuis 2011 il tire la langue. Au 31 décembre 2013, la filière est désormais constituée de 373 éleveurs soit 54 en moins par rapport à 2012 (ils étaient 1 200 lors de la création des statuts en 1985). En 2013, 2447 animaux dont 2402 ont été labellisés soit une activité en baisse de 25% par rapport à 2012 (2012 étant déjà déficitaire par rapport à 2011 de 13%). La race Blonde d'Aquitaine principalement en génisse domine l'approvisionnement. Et c'est l'effet domino. L'approvisionnement des abattoirs en baisse de 25% aussi, une baisse des points de vente 91 (14 de moins qu'en 2012). Lors de l'assemblée générale qui s'est tenue lundi dernier, le président Mickaël Croiseau évoque la concurrence du bœuf standard revalorisé au niveau de la grille des prix, les arrêts d'activités de points de vente et un certain mécontentement des bouchers à cause des augmentations répétées en 2013 et un approvisionnement irrégulier. La légère baisse de la marque Le Grand Bœuf due à l'arrêt d'un point de vente et le maintien de la filière steack haché (83 tonnes) confirment un changement de consommation en temps de crise.
Pour repartir à la conquête des éleveurs et des consommateurs, l'association a décidé de travailler sur une plaquette d'information à destination des éleveurs. La marque Le Grand Bœuf sera mise à toutes les sauces : plaquette de recettes et points de vente (4 boucheries et trois restaurateurs en Mayenne), émission culinaire sur M6 (Mon bistrot préféré), partenariat avec France Bleu Maine (information et jeux), campagne de communication nationale sur les Label Rouge). Sans oublier les rendez-vous habituels (animation points de vente, Festival de la Viande, Confrérie de l'entrecôte, salon de l'Agriculture). Le président compte également sur la nouvelle grille des tarifs rehaussée d'une plus-value de 0,25€/kg pour séduire les éleveurs. Tout en garantissant de ne pas augmenter les cotisations grâce à une maîtrise des charges. Le départ d'Emmanuelle Dupont, directrice, n'a pas été remplacé. « Est-ce la bonne démarche ? », s'interroge un participant. « Il y a sept ans on était à un déficit de 30 000 euros. Je n'ai pas accepté il y a un an d'être président pour gérer une telle situation », répond le président. Economie également dans les statuts avec la disparition des collèges des personnalités qualifiées et des membres fondateurs.
Emmanuel Blois
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