Le calendrier offre parfois des respirations inattendues. Pour le Stade lavallois, ce 32e de finale de Coupe de France à Guingamp ressemble à l'une d'elles. En difficulté depuis plusieurs mois en Ligue 2, les Tango abordent ce dernier match de l'année avec l'envie simple – presque vitale – de changer d'air.
Le tirage n'avait pourtant rien d'excitant sur le papier. Affronter un autre club de Ligue 2, à l'extérieur, loin de l'exotisme ou de la magie d'un Petit Poucet. Certains supporters ont même parlé d'un "tirage pourri". Mais dans la situation actuelle, tomber sur Guingamp présente aussi des avantages : rester dans un cadre compétitif connu et éviter le traumatisme d'une élimination honteuse face à un adversaire inférieur.
Une compétition pour respirer
Olivier Frapolli ne s'en cache pas. Après la défaite contre Dunkerque, le technicien lavallois a rapidement pointé ce rendez-vous comme un objectif mental autant que sportif. "Dans notre période, il y a eu beaucoup de brouillard. Ce match est un petit rayon de soleil", a-t-il glissé en conférence de presse.
La Coupe de France doit être abordée sans le poids du classement ni les calculs habituels. "C'est un exutoire. Une compétition qui permet d'être ambitieux, sans arrière-pensée, avec l'esprit léger", insiste-t-il. Une manière de se libérer d'un fardeau devenu pesant au fil des défaites accumulées.
Sans pression, mais avec ambition
Le contexte joue aussi en faveur d'un certain relâchement. Laval n'est pas favori, joue à l'extérieur, et se présente avec un groupe rajeuni. Autant d'éléments qui doivent favoriser l'audace plutôt que la crispation. "Je ne veux pas qu'on arrive avec les mâchoires serrées", martèle Frapolli, qui attend de ses joueurs de la détermination, de la combativité, mais aussi du culot.
À ce stade de la compétition, aucune prolongation n'est prévue. Un match nul conduirait directement à une séance de tirs au but, un scénario qui pourrait mettre en lumière Maxime Hautbois. Une qualification, elle, offrirait bien plus qu'un billet pour les 16es : la perspective de passer la trêve avec un moral regonflé et d'éviter un week-end début janvier sans match officiel.
Une dernière chance avant les fêtes
À quelques jours des tables garnies et des vacances, les Tango ont surtout l'occasion de ne pas rendre cette première partie de saison totalement indigeste. Tous, au club, s'accordent sur un point : c'est en jouant, en enchaînant les rencontres, que Laval pourra retrouver un semblant de sourire.
Vendredi soir, au Roudourou, il ne sera pas seulement question de qualification. Il s'agira aussi de montrer un visage différent, plus libre, plus audacieux. Histoire que ce dernier match de l'année ressemble, enfin, à autre chose qu'un énième épisode de grisaille.
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