Laval rejoint le mouvement. Depuis un mois et demi, à l'appel de la CGT, les salariés d'Enedis, filiale d'EDF, sont en grève. En France 157 sites sont bloqués, dont celui de Laval, situé rue Victor-Boissel, depuis ce lundi 18 juin.
«Nous en sommes en grève illimitée, commente José Nesa, représentant CGT. 2 500 emplois vont être supprimés au sein d'Enedis, 114 dans les Pays de la Loire, au niveau de l'exploitation et de la technique. » Les grévistes s'inquiètent de l'externalisation de plus en plus grande, comme la gestion des nouveaux compteurs intelligents, ou le système d'astreinte, qui pourrait bientôt être supprimé. « Des messages ont fuité en Bourgogne. Cette perte d'astreinte, au profit d'entreprises privées, se fait au péril des petits sites de proximité. En Mayenne, on parle de Mayenne et Château-Gontier.»
Les sites bloqués en France (© CGT-FNME)
« Nos métiers sont de plus en plus externalisés, poursuit José Nasa. On subit une ubérisation du service, un travail payé à la tâche. » Les salariés lavallois regrettent également la privatisation. « Nous sommes privatisés depuis 2007. Les tarifs de l'électricité ont augmenté de 30 %, ceux du gaz de 75 %. La privatisation ne sert pas à baisser les prix du marché. » Lors de la dernière réunion avec les représentants syndicaux, les employeurs des Pays de la Loire ont refusé le dialogue.
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