L’idée trottait dans la tête des responsables du Tennis Club du Bocage depuis longtemps. Il fallait juste la mettre en œuvre : créer un créneau de tennis adapté pour les travailleurs handicapés de l’Esat, les Ateliers de la Colmont. « C’est une volonté depuis la nouvelle présidence de redynamiser le club et de s’ouvrir à tous les publics. Au même titre que nous avons relancé le mini tennis (4-6 ans), nous avons eu l’idée de proposer l’activité aux travailleurs de l’Esat de Gorron », explique Delphine Benoit, une des responsables. Le club souhaite ainsi faire évoluer les mentalités sur l’image du tennis. « C’est un sport pour tous. D’ailleurs, cela a été un slogan de la FFT », souligne Delphine.
Une dizaine de travailleurs volontaires
Une dizaine de travailleurs bénéficient de cette activité. Sonia Beaussier assure les cours. Titulaire d’un diplôme d’Etat spécifique tennis, elle a suivi une formation pour encadrer du handi tennis (tennis en fauteuil). « Ce n’est pas exactement la même chose bien entendu, mais c’est aussi une approche spécifique pour faire du tennis adapté », continue la responsable.
Jéremy, Vincent, Jérôme, Christophe, Jean-François, Gaëtan, Mathieu, Mickaëla, Florent et Angelina ont commencé il y a un peu plus de un an, sur la base du volontariat et sont ravis. « Cela nous fait du bien de faire un peu de sport avant d’aller travailler » , explique Vincent. Ils attendent donc avec impatience leur cours du mercredi matin. « Nous travaillons la coordination des pieds, des mains, nous apprenons à bien nous positionner, à faire des coups droits, des revers et même des smashes mais ça c’est un peu dur », racontent-ils.
Jusqu'à Roland-Garros
Pour les équipes d’éducateurs et encadrants, cette activité prend en compte le projet individuel de chaque personne accueillie avec des objectifs pour chacun : se canaliser, respecter les règles, les autres et les capacités de chacun, prendre confiance en soi, apprendre à gérer la frustration. C’est aussi la découverte de nouvelles activités. Aujourd’hui, ils ont envie d’aller voir des matches de tennis à Gorron, à Mayenne et surtout Roland-Garros pour voir de vrais joueurs.
Le club aimerait mettre en place un créneau fixe afin que ces joueurs et joueuses puissent venir de manière autonome. « Nous y travaillons, mais cela reste compliqué. Pour l’instant, la meilleure formule est celle de l’activité encadrée. Et pourquoi ne pas accueillir d’autres structures, externes à Gorron ? », annonce Delphine.
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