Devant le tribunal correctionnel de Laval, c'est un vaste système de tromperie et de fraude alimentaire qui a été mis en lumière ce jeudi 18 janvier.
Au centre de ce régime, on retrouve Georges Thiol, le fondateur et propriétaire de la charcuterie éponyme basée à Mayenne. Entre le 1er décembre 2015 et le 15 juin 2017, les gendarmes et les organismes de contrôle de l'Etat ont établi une série de neuf délits.
Parmi eux, on retrouve le non respect des proportions d'ingrédients indiquées sur l'étiquette d'un produit commercialisé, l'introduction d'additifs non mentionnés dans des recettes... De la terrine de homard où on ne retrouve pas de chair de homard, du foie gras composé de graisses de poule, du sanglier remplacé par du verrat dans le pâté de sanglier… Les exemples « édifiants » de tromperie se sont succédé lors de cette audience, suivie par certains des 110 salariés de l'entreprise.
« Les consommateurs trompés sur la quasi totalité des produits »
Des produits nocifs pour la santé de l'homme ou de l'animal ont aussi été retrouvés dans les recettes, comme la canthaxanthine, « un additif totalement interdit dans la production de denrées alimentaires ».
Pour le vice-procureur Yann Le Bris, « les consommateurs ont été trompés sur la quasi totalité des produits commercialisés pendant de nombreuses années ».
Le tribunal a condamné Georges Thiol, reconnu comme unique responsable. Il devra s'acquitter d'une peine de 70 jours amende de 1 000 euros. Il devra également débourser 1 000 euros pour chacune des contraventions visées. Il a aussi été relaxé pour le délit de faux.
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