« Le parc d’Argentré, c’est un peu notre Notre-Dame-des-Landes à nous. » La comparaison vient du maire d’Argentré Christian Lefort. Si l’humour est là, on sent tout de même une pointe de lassitude dans la voix de l’élu. « On y est depuis 2006, ça commence à être long », concède l’édile.
L’enthousiasme montré il y a un an a été quelque peu douché par un dernier rebondissement dans ce feuilleton à rallonge. La cause ? Dans son rapport, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) a émis un avis défavorable à la construction d’un 4e échangeur autoroutier pour desservir le parc de développement économique Laval-Mayenne (PDELM). L’Arafer estime que la barrière de péage ne s’imposerait pas à cause d’un flux trop faible. Pourtant, la réalisation de l’échangeur est une condition quasiment sine qua non à la naissance de cet espace de 160 ha destiné à accueillir des entreprises. « Ce n’est qu’un avis consultatif, mais c’est toujours ennuyeux et ça perturbe le projet », commente l’élu.
« Ça ne remet pas en cause l'échangeur »
De son côté, le président du syndicat du parc de développement économique Laval-Mayenne Yannick Borde garde espoir. « Ça ne remet pas en cause l’échangeur. En revanche, l’Etat s’était engagé à le financer à hauteur de 1,3 million d’euros et pourrait revoir cette enveloppe », craint le maire de Saint-Berthevin.
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