Une bouille à la Tintin reporter. Mais une gouaille à la capitaine Haddock, les vulgarités en moins. A Mayenne, impossible de ne pas connaître Jean-Michel Tridon. Il est à l'origine de nombreuses animations avec son association Le Son de Vie. Il organise bientôt le premier vide-greniers sur la cale. Il y a quelques semaines, plus de 600 Mayennais se sont amusés sur la May Day. Et le 14 juillet, ils seront encore nombreux à s'élancer sur le trail urbain. Le bar de nuit La Payote qu'il a géré pendant dix ans fait aussi encore parler de lui. Pour certains, c'est le gérant de la pizzéria La Basilic qui court régulièrement en ville. « Je vais bientôt participer à mon 26e marathon », raconte celui qui rêve de reparticiper à la Diagonale des fous à La Réunion pour ses 50 ans, dans deux ans.
Autant dire que les moments de repos ne sont pas légion chez lui. « En fait, je me repose mentalement quand je cours, avoue-t-il. Mais c'est à ce moment-là aussi que surgissent les idées », sourit-il.
« Si ça ne marche pas, tu rebondis sur autre chose ! »
Et cette vie menée à 100 à l'heure se conjugue aussi avec une carrière professionnelle rythmée. Le Mayennais qui a grandi résidence de Bretagne ne conçoit pas la vie autrement qu'en bougeant et en prenant des risques. « Il faut essayer. Et si ça ne marche pas, tu rebondis sur autre chose ! » Un BEP Maintenance en poche, le passionné de musique devient ainsi animateur de radio et DJ, sur Mayenne, mais aussi à l'Alpe d'Huez. C'est d'ailleurs dans les montagnes qu'il rencontrera la mère de ses deux fils. Max et Esteban sont « l'une de mes plus grandes fiertés ».
Saviez-vous que Jean-Michel Tridon avait aussi travaillé à l'hôpital de Mayenne ? Pendant quatorze ans, au service entretien puis vaguemestre ou encore aux archives médicales.
Action syndicale, élections municipales
C'est dans ce milieu qu'il s'est engagé comme syndicaliste. « D'abord FO, puis j'ai participé à la création de l'Unsa Mayenne. J'étais responsable local, départemental et j'avais un mandat national », se souvient-il. A sa manière, l'homme montre déjà son intérêt pour la chose publique. « C'est vrai que j'ai toujours aimé la politique », avoue celui qui n'a jamais eu sa carte dans aucun parti. En 2008, alors qu'il a créé le bar La Payote quatre ans plus tôt, le provocateur qu'il est à l'époque se lance tout de même sur la liste menée par Yannick Favennec aux élections municipales. Malgré la défaite, « je ne regrette pas cette période. J'ai énormément appris. Quand je suis allé sur cette liste, c'était pour ma ville », assure-t-il, intéressé par la démarche d'Emmanuel Macron, au-delà des clivages. Et bien qu'assagi, Jean-Michel Tridon ne ferme pas la porte à une nouvelle aventure politique. Il sourit en pensant à Danielle, sa femme avec qui il tient la pizzeria et qui doit suivre toutes ses péripéties. « Une chose est sûre, ce ne serait pas en tant que tête de liste. Mais si je m'impliquais, ce serait pour avoir des responsabilités. »
Son leitmotiv serait alors le dialogue. « Les gens ont besoin de retrouver des lieux de rencontre. Il y a toujours une solution à un problème. Pour ça, il faut du dialogue. » En revanche, ne comptez pas sur lui pour développer le social. « Je veux bien donner du temps, une boîte de conserve. Mais je trouve qu'on fait trop dans le social. Si tu reçois, tu dois donner. »
Un homme de cœur
Jean-Michel Tridon ne manque pour autant pas de cœur. Les bénéfices des actions de son association vont à la lutte contre le cancer et à diverses associations caritatives. « J'ai d'abord été beaucoup impliqué dans la mucoviscidose avec Jean-Claude Margerie et Jean-Yves Quinio », explique-t-il. Il a ainsi participé à plusieurs Relais de l'espoir. Le cancer a aussi touché son entourage proche.
Cela ne l'empêche pas de garder la banane. « Arrêtons de nous plaindre, il y a plein de choses à faire », conclut-il, optimiste.
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