D'origine albanaise, ce père de famille vit avec sa femme à Mayenne. Ses deux filles ont 9 et 3 ans. Ils sont arrivés en France il y a un peu moins de quatre ans. Sous le coup d'une obligation de quitter le territoire depuis 2014, il était assigné en résidence. Il a été envoyé, seul, au centre de rétention de Rennes, jeudi de la semaine dernière. Ses deux recours ont été rejetés depuis, il a entamé une grève de la faim. Son expulsion est programmée lundi 10 avril.
Depuis un premier placement en rétention à l'été 2016 duquel il avait été libéré, il n'avait pas été à nouveau inquiété. « Les procédures avancent en fonction des possibilités d'éloignement, c'est-à-dire des places dans l'avion », indique Anthony Boukoucha, le directeur de cabinet du Préfet.
Lors de la conférence sur le kanun, vendetta albanaise, organisée par RESF mardi 14 mars, il avait raconté les raisons qui l'ont poussé à venir ici. A cause d'une promesse de mariage que le père de sa femme avait faite pour sa fille à sa naissance, ils avaient dû vivre reclus pendant six ans. Une première fille est née pendant cette claustration. Par conséquent, elle n'a pas pu aller à l'école ni avoir de contact, jusqu'à leur fuite vers la France. Le retour en Albanie signifierait pour lui et sa famille de vivre reclus.
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