Les élus de Mayenne Communauté envisagent d'augmenter les impôts locaux. + 0,74 point pour la taxe d'habitation, soit 6,5 % d'augmentation pour la part communautaire. En espèces sonnantes et trébuchantes, cela se traduirait par une hausse de 10 € à 23 €, selon la commune de résidence. La taxe sur le foncier bâti n'augmenterait que de 0,04 point et la taxe sur le foncier non bâti de 0,26 point. En revanche, les taux de CFE (cotisation foncière des entreprises) ne bougeraient pas.
Pourquoi cette possible hausse ? Evidemment, il y a le contexte national de baisse des aides de l'Etat. Mais plus localement, « entre 2017 et 2020, nous avons un plan d'investissement qui s'élève à 18,7 millions d'euros », explique Patrick Soutif, le rapporteur du budget pour Mayenne Communauté. Nouvelle piscine, réhabilitation du cinéma, construction du pôle santé, déploiement du très haut débit, troisième tranche de la déviation... sont les principaux travaux en cours et à venir. Après subventions, le coût restant à la charge de la communauté de communes, c'est 6,4 millions d'euros. « Vaut mieux faire un petit effort tout de suite que d'attendre que les choses se dégradent. La solution, elle est dans notre capacité d'autofinancement », a repris le premier vice-président de Mayenne Communauté.
Tous les élus ne sont pas de cet avis. Grégory Heurtebize, le maire de La Bazoge-Montpinçon : « Les gens jouiront de nos investissements. Mais ils restent sur une question de principe. Alors sommes-nous allés trop vite ? Avons-nous trop investi ? Le cinéma, était-ce une priorité ? » Pour le maire de Commer, Mickaël Delahaye, c'est la piscine, qui est « trop ambitieuse ». Plus comptable, le maire de Saint-Georges-Buttavent, Gérard Brodin note un résultat satisfaisant pour les usagers, mais assure : « Des tours de vis, on en aura encore. On se retrouve dans le mur. Pour garder nos critères, il faudrait augmenter les impôts de 15 %. Et puis, je trouve qu'on ne fait pas assez d'efforts en interne. » L'homme propose ainsi de réduire certaines dépenses prévues déjà l'an dernier dans les charges à caractère général : « Faire des études, c'est bien, mais si on n'a pas d'argent pour faire les préconisations, cela ne sert à rien de faire des études. » Le maire de Saint-Fraimbault-de-Prières, Hubert Moll, s'est lui interrogé : « Doit-on faire porter l'augmentation sur les locataires ? »
Lors du dernier conseil communautaire, le président de Mayenne Communauté, Michel Angot, a évidemment défendu tous ces investissements, soutenu par Pierrick Tranchevent, le maire de Jublains. « C'est aussi important pour le développement du territoire. Les entreprises investissent actuellement énormément. Elles ont besoin de santé, de mobilité mais aussi de loisir pour faire venir des salariés. C'est un travail pour l'emploi. »
Le budget sera officiellement voté jeudi 9 mars.
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