Dans le cadre du démantèlement de la junglede Calais, l’ex-Ehpad de Sainte-Suzanne hébergera une cinquantaine de migrants du 13 octobre au 31 mars 2017.
Vendredi soir, le préfet de la Mayenne a assumé devant les élus de Sainte-Suzanne-et-Chammes la réquisition de l’ancienne maison de retraite prise mercredi. Une cinquantaine de personnes seront accueillies pour décider si elles veulent demander le statut de réfugié, partir en Angleterre ou retourner dans leur pays. « Ce n’était pas forcément le format auquel nous pensions, a reconnu le préfet. Ce dispositif tient compte du caractère touristique de la commune. Il n’a pas vocation à aller au-delà du 31 mars 2017. Il sera peut être fermé avant cette date limite », a précisé Frédéric Veaux aux élus inquiets et dubitatifs sur ce choix, alors que l’ex-ehpad avait été fermé pour raisons de sécurité. « J’ai une note du directeur du Service départemental des pompiers qui considère que le bâtiment n’entre plus dans la réglementation des Etablissements recevant du public et qu’il est assimilé à un bâtiment type foyer-logement. »
Le représentant de l’Etat a affirmé ne pas avoir trouvé d’autres endroits en Mayenne compte tenu des délais. « Nous avions identifié trois possibilités à Sainte-Suzanne, Torcé-Viviers-en-Charnie et La Fontaine-au-Bac (NDLR : ancien centre de rééducation fonctionnelle situé à Villiers-Charlemagne fermé depuis huit ans). Cette dernière était sans doute la meilleure solution, mais il y avait des impératifs de délais. » Prise de court, la préfecture a choisi l’association Adoma, une société d’économie mixte spécialisée pour la prise en charge des migrants. « France terre d’Asile n’était pas en capacité de le faire. »
Deux salariés seront présents le jour et un autre la nuit et le dispositif de surveillance de la gendarmerie sera renforcé. En revanche, la date de l’arrivée des migrants annoncée pour le 17 octobre devrait être repoussée d’une semaine. « Il y a manifestement du retard sur le dispositif du démantèlement de Calais et la date du 24 octobre est prévue au niveau national ».
Au bout d’une heure d’échanges, Frédéric Veaux a dû s’expliquer à nouveau en sortant de la salle avec une soixantaine de personnes alertées par un tract diffusé dans les boîtes aux lettres par un collectif soutenu par le Front national.
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