Pour certains, le mot est inconnu, mystérieux ou bien remonte au temps où, sur les bancs de l'école, on nous enseignait que les troupeaux s'en allaient en transhumance à la belle saison. Pour Urbain, c'est le retour aux sources, lui l'enfant du pays d'Aubrac venu s'installer en Mayenne il y a une cinquantaine d'années. Ce retour s'accompagne du désir de faire découvrir sa région, ses coutumes et les vaches de l'Aubrac.
A Aubrac, la tradition ancestrale de mener les troupeaux perdure. Huit éleveurs perpétuent cette coutume qui veut que les animaux soient parés de fleurs, drapeaux et rubans volant au vent, et de leurs inévitables cloches ou sonnailles. Le dimanche de mai se rapprochant le plus du 25 mai, avant l'aube, les éleveurs parent leurs vaches et prennent le chemin. Parfois, les animaux parcourent jusqu'à 60 km, en deux étapes pour les plus éloignés, dans les chemins creux et sur les routes où ils ne sont nullement importunés par la circulation des véhicules. Il faut croire que les vaches savent où elles se rendent, bien que les premiers kilomètres soient plutôt pénibles tant elles ressentent encore la séparation d'avec leurs petits veaux.
Le troupeau se met alors en marche dans un joyeux tintamarre de cloches qui, chacune, offre un son différent. Pour les suivre, il faut accélérer le pas, elles avancent à 5 kilomètres à l'heure ! Les éleveurs, munis d'un bâton fleuri de genêt, surveillent le troupeau et ramènent les vaches égarées.
Quelques heures de marche qui resteront gravées dans les mémoires des Mayennais venus découvrir et participer à la transhumance.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.