Opposant politique, Tural Aliev est condamné à trois ans de prison en Azerbaïdjan, son pays d'origine. Il a fui en 2011 pour rejoindre la France, qui veut aujourd'hui l'expulser, avec sa femme et ses deux enfants nés en France.
« La prison en Azerbaïdjan, ce n'est pas comme en France. Tu peux subir des tortures ou des mauvais traitements. Si tu ne meurs pas en prison, tu meurs quelques années après. Mon papa est mort en prison. Nous n'avions même pas le droit de lui rendre visite », explique le jeune homme.
Mais s'il craint pour sa vie, Tural est encore plus inquiet pour sa famille. Afaq, sa femme, est très fragile psychologiquement. En Azerbaïdjan, elle a tenté plusieurs fois de se suicider en se taillant les veines. « Elle ne supportait pas la pression des autorités. Une fois, j'ai été emprisonné pendant 15 jours, et la police est venue chez nous pour la déstabiliser. Ils l'ont frappée aussi. Moi, j'ai eu le nez et un bras cassés. »
En France, Afaq a donné naissance à Esgin, 4 ans aujourd'hui, et à Xanim, 2 ans. « Mes enfants ne parlent que français. Ils ne connaissent pas l'Azerbaïdjan. Si je meurs, ils n'ont plus personne dans le pays. Nous n'avons plus de famille. »
Sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire, le couple aurait dû être expulsé avec ses enfants vers son pays d'origine le 4 avril. La gendarmerie est venue deux fois à son domicile. « Ils ont même tenté de récupérer Esgin dans son école », lance Geneviève Maigné, membre de RESF (Réseau éducation sans frontières).
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