Laval. Anthony Gonçalves : Je dois emmener les gars vers autre chose

Comment abordez-vous cette rencontre ?
Avec l'envie de bien faire, d'arrêter cette spirale négative. On voulait déjà le faire au Havre. Sochaux est dans notre championnat, celui de la lutte pour le maintien. C'est un championnat dans lequel on avait l'impression d'être tranquille, et d'un seul coup, ça nous chauffe au derrière. Finalement, nous sommes à cinq points de Sochaux, qui est le premier reléguable. Chacun ses problèmes, nous on doit sauver notre peau.

Quelles leçons avez-vous tiré de vos dernières contre-performances ?
On sait jouer au football, mais pour jouer le maintien, il faut autre chose. Visiblement, on ne se fait pas assez mal pour aller jusqu'au bout. On dirait qu'il faut dix occazes au Stade lavallois pour en mettre une au fond, ce n'est pas normal. On a du mal offensivement : des fois ce n'est pas placé, des fois c'est placé mais il n'y a personne. Il faut arrêter de pleurer et se réveiller dans ce secteur-là. On n'a pas mis de but depuis presque un mois, nous devons remédier à ça le plus vite possible.

Comment expliquer cette stérilité offensive ?
Tout le monde aime le beau football. Mais on ne peut pas se contenter d'être là à attendre le ballon parfait pour mettre le but qui va faire lever le stade. Nous devons aussi être capables de profiter des erreurs de l'adversaire. A un moment, nous devons mettre autre chose que ce qu'on a mis contre Valenciennes. Nous devons nous arracher, le maintien, ça se gagne avec les tripes. Nous devons nous révolter.

N'avez vous pas l'impression d'avoir gâché un bon début de saison ?
Bien sûr que nous sommes conscients de ça. Nous avons produit des choses intéressantes qui nous ont permis de prendre des points, et on pensait être épargné par la lutte pour le maintien. Au final on est en plein dedans. Niort, Ajaccio, c'était des matchs où tu aurais dû prendre des points. Même contre Tours. J'ai déjà vécu ces fins de saisons pénibles. Alors c'est à moi d'emmener les gars vers autre chose.

Justement, en quoi consiste ton rôle de capitaine ?
Je ne suis pas le coach. Je ne suis pas non plus leur père où leur mère. Ce sont des grands garçons. Ce n'est pas à moi de dire à un mec : « Va mourir sur le terrain ». Mais on discute, sur le terrain et en-dehors. Quand un joueur fait un truc génial, je vais le féliciter. Quand un mec n'a pas tout donné, je le chope à part et je vais lui dire entre quatre yeux.

Et c'est bien pris ?
Ça n'est pas mon problème. A chacun d'affronter la vérité, et de donner le meilleur de lui-même pour l'équipe. Dans mon discours, je suis épaulé par les cadres, notamment Malik (Couturier) et Hassane (Alla). Ils savent relayer le message, chacun à leur manière. Hassane, il ne dit rien, mais il bosse sur le terrain, en salle de muscu… Il est tout le temps concentré sur son métier. Alors forcément, un jeune qui arrive pro a envie de s'inspirer de lui.

Tu as été suspendu au Havre. Tu reviens avec la faim ?
Oui, j'ai envie de revenir et d'aider l'équipe, tout en restant dans mon rôle. Tout le monde veut garder sa place en Ligue 2 et tout le monde veut marcher sur le Stade lavallois. A nous d'être orgueilleux. Ce qu'on a fait depuis le mois d'août, on ne doit pas le galvauder.