Olivier Frapolli l'a reconnu sans détour après la rencontre : "Le Cellier Mauves a évolué un ton au-dessus de son niveau R3."
Pour expliquer ce score maigre de 0-1 à la mi-temps malgré les six divisions d'écart, il faut aussi ajouter à la lumière du contenu proposé, que Laval a joué un ton en dessous de ce qui est attendu d'une équipe de Ligue 2. La combinaison des deux a offert une première période bien plus équilibrée que prévu.
37 minutes sans réelle occasion
Dès l'entame, les Lavallois prenaient le ballon mais manquaient de justesse dans les trente derniers mètres. Eros Maddy, de retour après plusieurs mises à l'écart, se montrait le plus remuant sur son côté gauche, percutant à répétition mais souvent la tête dans le gazon, sans continuité dans les actions.
Layousse Samb apportait du soutien, et les combinaisons entre les deux recrues animaient le couloir. Mais Laval ne transformait pas cette domination en occasions franches. Le Cellier Mauves, qui découvre tout juste le niveau régional, compensait l'écart physique par une belle intensité et beaucoup de solidarité.
Les cartons pour les Lavallois
Les premiers cartons reflétaient la frustration lavalloise : un jaune logique pour Benard après plusieurs fautes, puis un autre pour Maddy pour un geste d'humeur. L'équipe locale, elle, portée par un public qu'on a adoré voir aussi enthousiaste, jouait crânement sa chance avec ses armes. Son entraîneur historique, Denis Bouyer, né à Mayenne, vivait ce 7e tour comme une fête.
Laval devait s'en remettre à une inspiration individuelle pour ouvrir le score. À la 37e minute, Sellouki profitait d'un duel focalisant trois défenseurs sur Tchokounté pour armer une reprise du gauche qui finissait au fond. Un premier but cette saison pour l'ancien meilleur buteur tango, qui retrouvera enfin le sourire au fil de la soirée (il ajoutera deux passes décisives à sa ligne de statistiques).
Les offensifs se régalent
La seconde période basculait rapidement. Entré à la pause à la place d'un Ethan Clavreul pas franchement inspiré sur son côté droit, Aymeric Faurand-Tournaire marquait sur son tout premier ballon, surgissant comme un renard sur un centre précis de Sam Sanna (52e).
L'embellie était brièvement ternie par l'expulsion de Maddy pour un second jaune après un tacle en retard (57e). Un coup dur… qui ne freinait finalement pas l'élan lavallois. Faurand-Tournaire s'offrait un doublé dix minutes plus tard en concluant une offrande de Sellouki (67e).
Dès lors, les Tango déroulaient enfin à la hauteur attendue. Benard envoyait un tir croisé poteau rentrant (71e). Puis Vargas, entré avec de l'électricité dans les jambes, transformait un coup franc direct somptueux (76e). Enfin, Noa Mupemba terminait le festival en dribblant le gardien sur une passe en profondeur de Sellouki (90e).
De la confiance engrangée
Après une première période ronronnante et trop approximative, Laval a su hausser le ton. Les entrants ont dynamisé le collectif, et les offensifs ont pu soigner leurs statistiques comme espéré. Les Tango signent ainsi une deuxième victoire consécutive cette saison — un événement en soi — et poursuivent leur route en Coupe de France avec l'essentiel : la qualification et, enfin, un peu de confiance.
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