PAGE DEUX. Affaire Lola : justice rendue, douleur perpétuelle

Dahbia Benkired, tortionnaire et assassin, le 14 octobre 2022 à Paris, de Lola Daviet, 12 ans, a été condamnée, le 24 octobre 2025, à " la réclusion criminelle à perpétuité incompressible ". Elle est la première femme à recevoir cette peine. Elle est aujourd'hui âgée de 27 ans. Certains envisagent déjà sa probable libération autour de ses 55 ans, si la réglementation actuelle n'évolue pas dans un sens plus restrictif.

Incapacité à exécuter les OQTF

Le père de Lola, Johan Daviet, est mort de chagrin - on ne peut pas dire autrement - le 23 février 2024, à 49 ans. Le grand frère de Lola, Thibault, qui a assisté au procès avec sa mère, Delphine, a déclaré à la presse : " On est content de la réponse qu'on a eue ". Il parlait de la lourdeur de la peine, se faisant peut-être des illusions sur le caractère perpétuel de la peine prononcée. Mais cette famille n'a pas eu de vraies réponses quant aux motivations profondes de cette Algérienne qui était sous Obligation de quitter le territoire (OQTF).

Concernant cet aspect de l'affaire, une certaine presse s'est scandalisée d'une " récupération par l'extrême droite " d'un procès qui serait fait à l'immigration illégale dans son ensemble. Il est certain qu'un tel drame ne plaide pas pour les arguments des partisans d'une société " ouverte et multiculturelle ". Mais les populations immigrées se sentent aussi victimes de tels faits divers atroces. Une chose est certaine : si la justice, la police et la diplomatie françaises avaient été capables de faire respecter cette obligation de quitter le territoire, Lola serait encore en vie.

Il paraîtrait bien nécessaire que sa famille puisse engager une procédure judiciaire contre l'État. Cela serait très dur psychologiquement pour la famille et il y aurait des récupérations et des dénonciations politiques. Cependant cela pourrait créer une jurisprudence favorable aux victimes et à leurs proches. Une jurisprudence presque inexistante à ce jour.