Une gerbe symbolisant la mort des producteurs laitiers français. Une délégation de la FNSEA a porté ces fleurs à l'usine Lactalis de Laval, en marge du congrès national du syndicat agricole. Une vingtaine de représentants départementaux de la FNSEA étaient présents. Ils ont rencontré deux dirigeants de l'entreprise lavalloise. « Nous arrivons au bout d'un système. Lactalis est un fleuron de l'industrie laitière. Comme tout leader, vous devez montrer l'exemple en rémunérant notre lait à sa juste valeur », lance Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA. Les producteurs demandent un partage de la valeur ajoutée. « Actuellement, le prix d'un litre de lait arrive au niveau d'un litre d'eau. On ne peut pas continuer ainsi ». Les représentants syndicaux ont demandé à Lactalis : « d'arrêter de tirer les prix vers le bas. Sinon, vous alimenterez la détresse, et la détresse entraînera la violence. Si ça continue, des usines vont brûler. Si on meurt, vous mourrez avec nous », adresse Philippe Clément, président de la FDSEA des Vosges. Ils ont interpellé le géant laitier sur la publication de ses comptes, sur le prix du lait beaucoup plus élevé en Italie. Une rencontre cordiale. Les représentants de Lactalis ont indiqué « faire passer le message ».
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