Stade lavallois. Annecy – Laval : un point spectaculaire, le replay conseillé en cas d'insomnie

Note à moi-même : le jour où j'ai besoin d'un somnifère, je peux mettre ce Annecy-Laval en replay. Les Lavallois ont 6h30 de bus à avaler cette nuit pour rentrer de Dijon, où le match s'est joué car le Parc des Sports d'Annecy est en travaux.

Bonne nouvelle : ils n'auront même pas besoin de prévoir un coussin, le replay suffira pour trouver le sommeil. Quant aux Annéciens, avec leurs "petits" trois heures de route, ils pourront toujours s'offrir la version condensée. Mais attention, condensé ou pas, difficile de trouver des passages excitants à visionner.

Laval a eu ce qu'il voulait : un point

Car il ne s'est rien passé. En première mi-temps, deux tirs d'un côté, deux tirs de l'autre. Peu de mouvement, pas de folie, pas de vitesse. Les tribunes de Gaston-Gérard, vides, n'ont rien perdu. 

Olivier Frapolli avait pourtant tenté un coup en changeant son onze. Exit les deux numéros 10 Julien Maggiotti et Malik Sellouki, placés sur le banc. William Bénard fêtait sa première titularisation de la saison au milieu, Noa Mupemba était associé à Malik Tchokounté, muet depuis son doublé de la première journée. Sur le papier, un frisson d'espoir.

À la mi-temps, le tableau de statistiques ressemblait à un mauvais gag : 15 fautes pour Annecy, 9 pour Laval, trois cartons jaunes, et c'est tout. Une feuille de match sans relief, comme une assiette de pâtes nature. Ou encore comme un dimanche après-midi pluvieux sans télécommande ni wifi. Bref : l'ennui dans sa forme la plus pure…………………7;65)2)36(!/6jdjebhe. Oups, désolé, je m'étais endormi sur mon clavier, réveillé par le bruit de sirène qui sortait du mégaphone dans les tribunes de Gaston-Gérard.

Un nouveau rouge de Pellenard

Le deuxième acte ? Chacun refusait d'ouvrir la porte, de prendre le moindre risque. Personne ne voulait perdre, surtout pas Laval, qui restait sur trois défaites consécutives et était venu avant tout pour stopper l'hémorragie. Mission accomplie avec ce 0-0 qui ne restera pas dans les mémoires, mais qui vaut un point.

On a vu plus glorieux comme vendredi soir, certes. Mais dans ce championnat de Ligue 2 si serré, toutes les miettes comptent. Ce match entre deux clubs promus ensemble en 2022, respectivement 6e et 7e la saison dernière, ressemblait presque à une fausse affiche. Annecy est aujourd'hui 14e, Laval 15e. Même classement, même dynamique cassée, même objectif : tenir. Alors ils ont tenu, sans se livrer.

Et puis, en toute fin de match, Théo Pellenard a vu rouge pour une semelle sur Antoine Larose. Laval a donc terminé à 10, et Annecy aurait très bien pu suivre le même chemin plus tôt pour une intervention en retard de Clément Billemaz.

En repartant dans leur bus, les joueurs lavallois pourront donc sourire timidement. La série de défaites est stoppée. Mais pour se réjouir davantage, il faudra montrer autre chose. Bien sûr, on a choisi de rester sur le ton de l'humour pour raconter cette rencontre. Mais au final, les Tango retiendront surtout une chose : ce point pris à Annecy. Et nous aussi.