C'est au pied levé qu'en 2002, Claude Charon a repris la présidence de la FDSEA (Fédération des syndicats d'exploitants agricoles) de Mayenne, après la démission surprise du président en poste.
Son engagement syndical est étroitement lié à son histoire personnelle : "Je suis né ici, à la Renaudière, de parents paysans ici même et d'un grand-père ouvrier agricole ici aussi. Après un brevet agricole et sans me poser de questions, j'ai été aide familial sur l'exploitation avec des valeurs héritées, comme le sens du travail chevillé au corps et un goût prononcé pour l'élevage. A 20 ans, j'ai intégré le Service départemental de contrôle laitier. J'y suis resté quinze ans. En 1986, redoutant de tomber dans la routine, nous décidons, ma femme et moi-même, de reprendre la Renaudière suite à la vente réalisée par mes parents. Nous nous lançons sur les 24 hectares d'alors, profitant de l'attribution de 200 000 litres de lait et, l'année suivante, de la relance porcine. Nous nous sommes inscrits à l'Upra (Unité nationale de sélection et de promotion de race) immédiatement et avons travaillé la génétique sur notre troupeau laitier : la productivité s'est nettement améliorée sur notre ferme et nous avons pu vendre des animaux performants. En 1990, notre agrandissement de 16 hectares nous a permis de rajouter un atelier jeunes bovins."
Pour Claude Charon, le syndicalisme, c'est le rapport de force d'un collectif qui permet de se faire entendre et de défendre le métier. Il a toujours considéré qu'une exploitation agricole devait évoluer, se moderniser de façon à augmenter son revenu : "Il faut rechercher la meilleure plus-value à l'hectare plutôt que l'augmentation des surfaces." C'est la logique qu'il a défendue lors de sa présidence de la Chambre d'agriculture de la Mayenne, de 2007 à 2013.
Des messages toujours positifs
Eternel optimiste, il a toujours diffusé des messages positifs sur l'agriculture, en premier lieu auprès de ses enfants. Sa grande fierté, c'est que ses deux filles travaillent dans ce secteur et que trois de ses petits-enfants s'y destinent. Aujourd'hui président des Anciens agriculteurs de la Mayenne, il porte la voix des retraités agricoles avec des avancées significatives. "Grâce aux bonnes relations avec le député Chassaigne", le niveau de retraite des agriculteurs et des conjointes a été réévalué. Le combat se poursuit sur le niveau de revenu, ainsi que sur la part fiscale et la CSG.
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