À force de crier au loup (Alfred Sauvy, Michel Debré) depuis les années soixante, cela a fini par arriver. Avec un taux de fécondité de seulement 1,6 enfant par femme et l'arrivée en fin d'existence des premières générations du baby-boom, le nombre des décès sur un an est devenu supérieur à celui des naissances. 651 000 décès pour 650 000 naissances. Ce n'est pas un gros écart, mais cela ira en s'accélérant. En 2023 nous comptions 48 000 naissances de moins qu'en 2022 !
Cultiver la vie plutôt que la mort
Le réarmement démographique voulu l'an passé par Emmanuel Macron est un gros flop. Il faut dire que lutter contre l'infertilité ou offrir un congé parental plus important aux pères ne risquait pas d'inverser une tendance lourde. C'est la société qu'il faudrait changer, cesser de promouvoir sans arrêt l'individualisme, valoriser les relations stables, cultiver la vie plutôt que la mort. On en est loin aujourd'hui avec le lavage de cerveau "progressiste" dont on nous rebat les oreilles.
Les politiques de soutien à la famille ont fait leurs preuves par le passé. Mais en soumettant les allocations familiales aux conditions de revenus (merci François Hollande), nous avons fini par réserver les avantages aux derniers arrivés sur le sol national.
Ainsi, les jeunes couples ont du mal à s'installer, ils prolongent leurs études, multiplient les expériences, les voyages... ont du mal à se loger. Résultat, l'âge moyen des femmes qui ont leur premier enfant est désormais de 29 ans, soit 5 ans de plus qu'en 1974. Or plus les naissances sont retardées moins la fertilité est au rendez-vous, plus les complications deviennent possibles et moins on a de chance de fonder une famille nombreuse.
Il y a aussi cette tendance écologiste qui voit en l'homme un horrible nuisible pour la planète. La tendance est d'ailleurs mondiale et pas seulement française ou occidentale. La population du monde continue de croître mais baissera nettement à la fin du siècle. En France comme dans de nombreux autres pays, il faut déjà importer de la main-d'œuvre, ce qui détruit la cohésion sociale. C'est une question cruciale pour l'avenir de l'humanité car la démographie s'analyse sur le long terme, et l'avenir est sombre aujourd'hui.
Reste l'Afrique où la population doit croître largement dans les années futures. L'Afrique, le continent optimiste et qui aime la vie.
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