Château-Gontier. Quatre mois de prison avec sursis probatoire pour injures racistes et menace avec une arme

Le prévenu a été condamné à quatre mois de prison avec sursis probatoire pour injures racistes, violence avec arme et port d'arme. Il a 19 ans, le crâne rasé et porte un pantalon treillis militaire correspondant à l'image que l'on aurait pu se faire de lui à l'énoncé de ce qui lui est reproché par la Justice. Pourtant, il est sans doute encore fragile et inconscient de la peur qu'il a pu infliger à ses victimes.

"Ils sont où ces bougnouls ?"

Ce 24 janvier 2025, il est attablé avec un ami plus âgé à la terrasse d'un café situé non loin d'un établissement scolaire de Château-Gontier. L'un des clients l'entend proférer des menaces à l'encontre d'un élève venu se rafraîchir avec sa petite amie : "Ils sont où ces bougnouls ? On va les buter." Apercevant une arme entre les mains du jeune homme, le témoin prévient les gendarmes. Le mis en cause va pointer son pistolet en direction du jeune lycéen à la peau noire et va actionner le chargeur : "clac, clac"... L'arme est factice et le jeune visé, qui s'en est rendu compte, a surtout peur pour son amie et dira avoir pensé aussi à la proximité de l'établissement scolaire.

Observant le violent personnage à travers la fenêtre de leur appartement, des témoins constatent qu'il ne s'en prend à personne d'autre.

Des affiches et symboles nazis

Une perquisition au domicile du prévenu permettra aux forces de l'ordre de découvrir un arsenal conséquent, des affiches et des symboles attestant de son attirance pour la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement pour les SS. L'ensemble est détruit et aujourd'hui, le jeune homme reconnaît avoir tenu "de sales propos" et une certaine propension à consommer jusqu'à 30 bières par jour ! Il a par ailleurs déclaré détenir un couteau sur lui afin de découper des tranches de saucisson.

Le Parquet revient sur des faits choquants et décrit un prévenu qui se dit "patriotique", mais qui doit faire preuve d'évolution pour ne pas avoir à comparaître de nouveau devant un tribunal.

Le sursis probatoire prononcé lui intime de se faire soigner, de travailler, d'effectuer un stage de citoyenneté et lui interdit de porter une arme.