Le 23 décembre 2021, le couple s'est retrouvé chez le père des deux enfants, car bien qu'habitant dans des appartements proches, les parents ne vivent plus ensemble. Ils ont bu et l'homme a une tendance dépressive, car il a peur de ne plus voir ses enfants. La garde est alternée, mais la femme n'a pas confiance quand il faut laisser les deux petits chez leur père. Ces derniers sont dans une chambre quand la maman s'absente un moment pour téléphoner. Lorsqu'elle remonte quelques minutes plus tard, elle trouve l'homme pendu à la tringle à rideau. Elle se précipite dans la cuisine et coupe l'écharpe qui lui servait de corde. Il est trop lourd, il s'écroule et elle le laisse sur le sol, allongé sur un côté. Elle déclarera plus tard qu'elle ne l'a pas senti respirer, mais qu'elle voyait sa poitrine se soulever. Elle dit ne pas s'être inquiétée et s'en être allée.
"Il était bleu et froid"
Ce n'est que le lendemain qu'elle y retourne et trouve le jeune homme "bleu et froid". Paniquée, elle téléphone à sa mère, qui lui conseille de l'attendre à la sortie de son travail pour appeler les secours. Il est, bien sûr, beaucoup trop tard. La mort est constatée, l'autopsie révèle l'absorption d'alcool, des traces de cannabis et de cocaïne. Le décès se serait produit aux alentours de minuit, soit postérieurement au départ de Madame. Il est impossible de dire si la victime aurait pu être sauvée si l'intervention des secours avait été immédiate. La présidente tente de trouver des explications à l'attitude de la jeune femme en lui demandant ce qu'aurait pu être sa réaction si, à la place de son mari, il s'était agi de son enfant. La maman réagit et confesse qu'elle aurait dû appeler les pompiers, mais ajoute qu'elle pensait qu'il dormait ou bien qu'il simulait. Le compagnon n'avait-il pas déjà fait des tentatives de suicide ? Si, pour le Parquet, la non-assistance à personne en danger est caractérisée, Me Robert, pour la défense, reconnaît que sa cliente "est coupable moralement", mais demande "si elle l'est juridiquement". L'avocat est certain qu'elle l'aimait et surtout, comment aurait-elle pu volontairement ne pas venir en aide au père de ses enfants ? En plus de sa condamnation, la prévenue devra indemniser les parents de la victime.
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