Laval. Lilian Nalis : « Seule la forme du discours peut changer »

La configuration du match de ce soir sera-t-elle différente d'il y a un mois, lors de votre victoire en coupe de la Ligue ?

C'est évident. Evian avait fait tourner son effectif, qui aujourd'hui a mûri. Ils ont des joueurs qui ont de l'expérience en Ligue 1, et des jeunes talentueux. Ils ont gagné 4-0 contre Valenciennes, même si une défaite à Tours les a ramenés à leur irrégularité chronique. Sur quinze matchs, ils ont cinq victoires, cinq nuls et cinq défaites. Ils est certain qu'ils voudront prendre leur revanche sur le match de coupe. Nous, nous serons concentrés sur ce que nous sommes capables ce faire. On voudra se mettre à l'abri le plus vite possible.

Le dernier but inscrit en championnat remonte au 23 octobre, contre Tours. L'attaque tango semble en panne...

Nous restons aussi sur un seul but encaissé en trois matchs. Peut-être qu'à force de vouloir stopper l'hémorragie, on équilibre nos forces défensivement et en attaque, les opportunités sont peut-être plus difficiles à trouver. Nous avons des jeunes joueurs comme Alassane N'Diaye, Romain Habran, Chris Malonga qui ont besoin de temps pour s'exprimer dans la régularité avec le groupe.

Vous êtes identifié à Laval comme un joueur qui a laissé d'excellents souvenirs. Avez-vous aujourd'hui l'objectif de vous affirmer en tant que coach ?

Je suis heureux d'avoir laissé un bon souvenir à Laval. Aujourd'hui, mon rôle est celui d'adjoint de Denis Zanko. Nous sommes plusieurs fois par jour en relation téléphonique. J'applique ses consignes pour le programme au quotidien. Sur les informations du préparateur physique et sur les miennes, c'est lui qui a composé le groupe de ce soir et qui va élaborer le schéma tactique. Il ne manque que sa présence physique, dont nous souhaitons le retour rapide. Pour ma part, j'essaye de faire partager à la fois mon exigence et ma bonne humeur. Seule la forme de mon discours est un peu différente, le fonds est celui de Denis.

Vous épanouissez-vous dans cette fonction d'entraîneur-adjoint à Laval ?

Oui, avec celui de footballeur, c'est pour moi le plus beau métier du monde. J'apprend énormément, techniquement et humainement. J'exerçais cette fonction au CA Bastia dans un club qui était propulsé du monde amateur, et qui était pauvre en équipements. Ici, toutes les conditions sont réunies pour travailler dans d'excellentes conditions et se projeter vers l'avant. J'apprend à penser et à m'exprimer pour un groupe, d'avantage encore que quand j'étais joueur.

Envisagez-vous de devenir un jour entraîneur ?

Quel que soit ton métier, il exige rigueur et travail. Il faut passer par là pour atteindre les sommets. J'ai toujours voulu aller de l'avant. Pour l'instant j'apprend beaucoup de choses. Et il est possible qu'un jour, je me sente près. Il n'est pas impossible qu'entraîneur de football soit le plus beau métier du monde...