On entend parler d'une mutualisation entre la CCI et la Chambre de métiers, où en êtes-vous ?
Ce n'est pas d'actualité. Contrairement au réseau des CCI nous sommes déjà régionalisés avec les quatre autres départements des Pays-de-la-Loire. Par ailleurs attention au mot mutualisation : ce n'est pas un mot magique. On le sert à toutes les sauces et on sait très bien que dans certains cas la mutualisation n'est pas synonyme d'économies. La pertinence n'est pas de supprimer tel ou tel mais bien de travailler ensemble comme nous le faisons avec Les lundis de la création par exemple. Et puis, les problématiques de nos entreprises sont différentes. La moitié de nos adhérents n'ont pas de salariés, l'autre moitié en a entre 3 et 5. La CCI s'adresse plutôt aux grosses entreprises. Quant à nos agents, ils sont dans une problématique de “cousue main”. Travailler ensemble sur des dossiers précis, oui ; fusionner et faire perdre l'identité de ce qu'est la petite entreprise, c'est non.
Effective depuis le 1er janvier 2015, que change la régionalisation des chambres de métiers ?
Ce processus aboutit à avoir un interlocuteur unique pour les partenaires institutionnels (conseil régional, Etat…). L'université régionale des métiers de l'artisanat porte désormais une carte des formations globales sur les cinq départements, ce qui permet une meilleure lisibilité de l'offre de formation par apprentissage ou qualifiante (brevet de maîtrise). Enfin, un travail commun des services aboutit à une économie d'échelle avec notamment des appels d'offres passés sur tout le territoire des Pays-de-la-Loire pour les véhicules, fournitures de bureau, sites internet…
En matière d'apprentissage où en est la Mayenne ?
Nous enregistrons une progression de 3,2% par rapport à l'an passé et comptons 1 116 apprentis, dont la moitié est formée dans notre CFA, pour 12 057 salariés. Si l'alimentation (boulangerie, boucherie, traiteur) attire les jeunes auprès desquels elle a une meilleure image notamment grâce à des personnes comme le célèbre boucher Hugo Desnoyer et des émissions de télé-réalité comme Top Chef, le point noir c'est le bâtiment. Face à la crise qui dure, les entreprises ont tendance à préserver leurs salariés, l'apprentissage sert de variable d'ajustement. Et puis, il y a les freins que sont les normes comme celle très contraignante concernant l'utilisation de machines dangereuses.
Où en est le projet de rénovation du CFA ?
Les appels d'offres seront lancés en 2016 pour un montant total de 12M€, financé par l'Etat et la Région. Nous allons construire un pôle mécanique à l'emplacement d'un ancien gymnase du Crédit agricole, boulevard Lucien Daniel. Parallèlement, nous procéderons à la rénovation de l'institut des métiers de l'artisanat, boulevard Volney, dont le bâtiment qui date des années 80 est très énergivore.
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