Mais que fait cette femme de 45 ans dans le geôle du tribunal de Laval ? Elle semble posée, répond distinctement aux questions des magistrats et son visage n'est pas marqué par une quelconque addiction. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'elle est incarcérée et toujours pour des violences intrafamiliales.
Mardi 4 juin à Argentré, son mari a dû appeler les gendarmes pour se protéger des débordements de sa compagne à son encontre et pour protéger leur enfant. Ce soir la comme bien d'autres fois elle est ivre et ne contrôle plus ses gestes attrapant le mari par le bras et le griffant. Quand les policiers lui ont passé les menottes elle jette à son époux un "Tu es content ?"
La famille est "recomposée": un enfant du côté du mari, un autre de son côté et un troisième en commun. Ils sont ensemble depuis dix ans mais le mari a déclaré aux enquêteurs : "elle détruit la famille, il faut se dépasser et vendre la maison." De cette scène de violence elle dit ne pas avoir de souvenir et lorsque le président lui demande si elle reconnait les faits elle lui répond : "c'est plausible."
Elle confesse "avoir tout pour être heureuse : travail enfant et mari" mais ajoute que quand elle commence à boire, elle ne peut "plus s'arrêter". La procureure rappelle que la prévenue a déjà été condamnée trois fois pour des faits identiques et a effectué quatre mois de prison. Elle est donc poursuivie pour des "violences en récidive".
La magistrate ajoute que des traces de coups ont été relevées sur le père et l'enfant et requiert pour cela une peine totale de huit mois de prison compte tenu de la révocation du sursis. L'avocate de la défense qualifie les violences de verbales plus que physiques. Elle insiste sur le fait que sa cliente a un travail et que la famille a besoin de son salaire pour subvenir aux besoins du quotidien.
Six mois de prison pour la femme violente
Le tribunal prononce une peine de six mois de prison auxquels s'ajoutent deux mois de révocation d'un précédent sursis mais laisse la porte ouverte à un aménagement de la sanction. Il lui est en outre interdit de paraitre au domicile familial.
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